Selon Zahrouni, les parents et l’Etat sont les plus habilités à transmettre le savoir, notamment en matière d’éducation sexuelle, ce qui n’est pas appliqué en pratique dans un dossier où certaines parties n’en font qu’à leur tête.
M. Ridha Zahrouni, président de l’Atpe, diplômé du 3e cycle en informatique et géomètre dans les sciences géographiques, a donné sa lecture quant à l’enseignement de l’éducation sexuelle en tant que discipline en Tunisie. Il avance que l’éducation sexuelle fait partie intégrante de l’éducation à la santé dans sa globalité, ce qui démontre la complexité de cette notion hors du commun. En outre, l’effet d’annonce ministérielle résonne comme «l’arbre qui cache la forêt» dès lors que les choses ne se sont pas déroulées dans les règles de l’art avec l’absence d’une préparation minutieuse, adéquate et appropriée. Il affirme : «On ne doit pas traiter cette affaire avec légèreté, de façon anticipée et de surcroît sans consultation préalable des premiers concernés qui sont les parents d’élèves». Zahrouni, partenaire de l’école en dehors des parents, estime qu’il «est impératif d’associer les parents au sujet de l’éducation sexuelle».
Il relève que dans le cas d’espèce, il n’y a pas une complémentarité entre le projet, son contenu et son exécution et sans concertation entre les spécialistes dans le domaine. Il affirme: «Il y a des règles éthiques à respecter lorsqu’on traite de sujets aussi intimes comme la sexualité des enfants. L’Institut arabe des droits de l’Homme et l’Association tunisienne de la santé et de la reproduction ne sont pas représentatifs des parents. En matière d’éducation sexuelle, ils ne sont pas habilités pour parler au nom des parents. Ces derniers doivent être signalés et impliqués en permanence».
Il traduit le caractère populiste de l’annonce du ministère de l’Education nationale sur la tenue des cours d’éducation sexuelle en décembre prochain, ce qui est une décision hâtive et précipitée. Un autre point étrange ou surprenant est annoncé de la part de Zahrouni : «Il y aurait même une partie facultative et une autre obligatoire dans le cours d’éducation sexuelle». La façon dont a été abordé le dossier de l’éducation sexuelle en Tunisie ne correspond pas à la réalité de la société tunisienne conservatrice et patriarcale. Il risque de se saborder avant l’heure. Un échec annoncé.
Pr Anouar Jarraya psychiatre
24 février 2021 à 20:12
La ou les associations de parents doivent prendre une part très active à la réflexion sur l’avenir de l’école en Tunisie ce rôle était en partie rempli par l’organisation tunisienne de l’éducation et de la famille qui avait joué un rôle appréciable mais limité par des considérations politiques-Entant qu’ancien responsable de l’hygiène mentale scolaire j’aimerais que les associations prennent en charge leur part, ce volet vital pour l’avenir de la nation je suis prêt à les aider de mon mieux si elles le souhaitent-