Accueil A la une La politique derrière le blocage de la mise en œuvre de l’accord d’Agadir, selon des businessmen tunisiens et jordaniens

La politique derrière le blocage de la mise en œuvre de l’accord d’Agadir, selon des businessmen tunisiens et jordaniens

Des hommes d’affaires tunisiens et jordaniens, réunis à Amman, à un Forum économique, organisé du 29 novembre jusqu’au 4 décembre 2019, ont déploré le retard de mise en œuvre de l’accord d’Agadir, qui stipule la création de la grande zone de libre échange arabe. Entré en vigueur en 2007, l’accord d’Agadir est un prélude à la mise en place de la zone euro-méditerranéenne de libre-échange. Il prévoit, en amant, la création d’une zone de libre échange arabe, qui regroupe l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Palestine et la Tunisie. « Il faut que les politiciens séparent le facteur économique du facteur politique », a recommandé, à cet effet, le président de l’Association des hommes d’affaires jordaniens) ou la Jordanian Businessmen Association, Hamdi Tabaa. Tabaa a déclaré, en marge de la mission économique d’hommes d’affaires tunisiens à la capitale jordannienne, (29 novembre-4 décembre 2019), que « le décideur politique n’accorde pas d’intérêt à l’aspect économique, et les conflits politiques entre les Etats sont parfois une entrave à l’économie ». Il a ajouté que l’accord de la Grande Zone Arabe de libre échange(GZALE), a bien démarré mais les conflits interarabes l’ont impacté. « La dynamique économique nécessite des partenariats interarabes ainsi que la libre circulation de la main d’œuvre et des flux financiers, dans un marché qui compte 100 millions de consommateurs ». « Une fois l’accord Agadir mis en œuvre, ça va répercuter positivement sur le flux financier, plusieurs emplois seront créés et les capitaux arabes ne seront pas contraints de quitter la région », a-t-il dit. L’accord Agadir prévoit, rappelle-t-on, le développement des échanges commerciaux, la libre circulation des marchandises, le renforcement du partenariat arabo-méditerranéen et la réalisation d’une zone euro-méditerranéenne de libre-échange. Tous les produits échangés dans le cadre de cet accord bénéficieront d’une exonération totale des droits et taxes douaniers. Revenant sur la coopération entre Amman et la Tunis, le président de l’Association des hommes d’affaires jordaniens Hamdi Tabaa a précisé que la Tunisie pourrait tirer profit de l’accord de libre-échange entre les Etats-Unis et la Jordanie, en exportant vers la Jordanie, des produits oléicoles, de l’artisanat ou du cuir. Depuis la signature de cet accord, le volume du commerce entre Amman et Washington a passé de 200 millions dollars à 2 milliards de dollars actuellement, a-t-il dit.

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