
Dessaisie du chantier du stade d’Olembe à Yaoundé, l’entreprise italienne Piccini menace de traduire l’Etat camerounais en justice.
La construction du complexe d’Olembe à Yaoundé tourne à l’affaire d’Etat au Cameroun. Après l’annonce du dessaisissement de Piccini par le ministre camerounais des Sports, le groupe italien a contre-attaqué par la voix de son président. «A défaut d’une annulation de cette décision dans les 72 heures, Gruppo Piccini fera valoir ses droits et entamera les procédures pour protéger ses intérêts sur le plan national et international», a écrit Makonnen Asmaron, qui soupçonne une entente entre le ministre camerounais des Sports et l’entreprise engagée pour achever la construction du grand stade, destiné à abriter la finale de la CAN 2021.
Gruppo Piccini victime d’un complot?
« Il importe de noter que l’entreprise appelée à remplacer Piccini a été désignée bien avant la notification de la décision contestable de résiliation. Il s’agit de l’entreprise canadienne Magil expressément mentionnée dans ladite décision », fait remarquer le patron de Piccini qui se dit prêt à traduire l’Etat du Cameroun en justice. « Il est de notre juste et légitime devoir de communiquer que cette décision du ministre des Sports et de l’Education physique est un acte administratif susceptible de tout recours approprié. » Voilà qui pourrait encore ralentir un chantier déjà empêtré dans les retards, alors que la CAF a donné jusqu’à la fin avril 2020 pour livrer les équipements prévus dans le cahier des charges de la CAN 2021.