Dans certains hôpitaux et dispensaires, l’heure est toujours à l’encombrement en raison du travail administratif manuel !
«Chaque fois que je vais à l’hôpital pour ma consultation mensuelle, je mets souvent plus d’une heure pour me faire délivrer mon dossier médical», déplore une dame qui évoque «la perte de toute une matinée à l’hôpital, à cause de la lenteur administrative». A l’heure de l’informatique, il est révoltant de constater qu’un employé d’hôpital demeure encore condamné au calvaire du travail manuel.
«Est-ce que vous trouvez normal, tempête la même dame, qu’un employé se perde au milieu d’une montagne de dossiers pour espérer dénicher celui qu’il recherche? Une corvée d’autant plus insupportable que ces dossiers sont éparpillés ça et là dans les armoires, sur le bureau et parfois à.. même le sol !».
Le constat est encore plus frappant dans les dispensaires situés dans les quartiers populaires où les employés sont soumis à des travaux herculéens, en matière de gestion des dossiers, ce qui engendre des bousculades monstres et des attentes interminables devant les guichets.
Informatiser encore
Et pourtant, l’on sait que l’administration tunisienne s’est mise, depuis belle lurette, à l’heure de l’informatisation des prestations de services offerts aux citoyens. L’ordinateur est aujourd’hui là, omniprésent pour accélérer l’accomplissement des formalités. En ce sens qu’un document est délivré en deux, trois mouvements, sans prendre la peine d’aller le chercher dans les tiroirs. Et puis, à notre connaissance, le ministère de la Santé est doté d’un département d’informatique en bonne et due forme, qui chapeaute tous les établissements hospitaliers du pays.
Pourquoi de nombreux établissements n’en profitent pas encore? Que coûte un ordinateur? Trois fois rien. Généraliser la création de banques de données servant de stockage des dossiers à tous les hôpitaux et dispensaires ne nécessite ni un budget faramineux ni la mise en œuvre d’une grande réforme, encore moins un… conseil ministériel restreint!
Il suffit seulement d’y croire.
Mohsen ZRIBI
