Le Nida Tounès qui a remporté les législatives de 2014 puis s’est éclipsé suite à des divergences et des querelles intestines compte organiser un congrès unificateur au début de la prochaine année. Mais pour le moment, il doit quitter son local situé aux Berges du Lac à Tunis. Reculer pour mieux sauter, disent ceux qui ne veulent pas baisser les bras, le parti s’enlise de plus en plus, rétorquent même les moins sceptiques.
Hafedh Caïd Essebsi, qui a choisi d’élire domicile à l’étranger, vient de publier un communiqué dans lequel il dément certaines rumeurs qui circulent à propos du parti Nida Tounès, concernant notamment le local du parti. Il a précisé à cet effet que le contrat de location qui lie son parti au propriétaire du local expire le 31 décembre 2019. En conséquence, le siège de Nida Tounès situé aux Berges du Lac de Tunis sera remis à son propriétaire à la fin de ce mois et le parti va retrouver, d’ici peu, un nouveau siège. L’adresse sera annoncée ultérieurement, ajoute-t-il.
La situation au sein de ce parti est on ne peut plus confuse. On ne sait plus qui, en l’état actuel des choses, le dirige réellement. En effet, lors d’une réunion des cadres de Nida organisée le 7 décembre à Sousse en présence de plus d’une cinquantaine de membres, il a été décidé d’écarter le président du comité central du parti, Hafedh Caïd Essebsi, ainsi que Mongi Harbaoui (ancien porte-parole). Le vice-président, Kacem Makhlouf, a pris provisoirement la tête du comité central en attendant l’organisation du Congrès dudit parti au début de l’année 2020. A son tour, Marouène Bouida a été désigné comme premier vice-président de Nida Tounès.
Mais voilà que Caïd Essebsi ressurgit encore une fois (sur facebook) et fait savoir que dans les semaines à venir, un comité sera formé en vue de préparer l’organisation d’un congrès national extraordinaire qui réunira tous les membres fondateurs dudit parti dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet national moderniste et en réponse aux exigences de la prochaine étape.
Pour certains membres du parti Nida Tounès qui affichent publiquement leurs divergences avec Hafedh Caïd Essebsi, il n’est plus question que ce parti soit dirigé de l’extérieur du pays. C’est donc le statu quo qui persiste.
Nida Tounès, rappelons-le, n’a obtenu que trois sièges à l’Assemblée des représentants du peuple à l’issue des dernières législatives de 2019 et a rejoint le bloc « La Réforme nationale ». Porté par le défunt président de la République Béji Caïd Essebsi, il avait remporté haut la main les législatives de 2014 et raflé 89 sièges.
