Une bonne répétition avant l’important tournoi «Yellow Cup» en Suisse.
Après l’Ukraine, le Maroc, le sept national, en pleine campagne de la CAN, enchaîne en donnant la réplique, demain (18h00), à son homologue chérifien. Le choix a été porté sur la salle olympique de Radès pour abriter ce duel entre deux sélections maghrébines fortement mobilisées en vue de l’imminent «great event» continental. Un choix que nous trouvons judicieux, dans la mesure où c’est sous le toit de ce temple, témoin de la mémorable épopée du Mondial 2005, que nos joueurs évolueront durant la CAN. Question de se familiariser davantage avec un parquet qu’ils n’ont plus foulé depuis deux ans.
Revue d’effectif
Au-delà du résultat qui sanctionnera le match Tunisie-Maroc, le plus important pour les nôtres est de booster la stratégie tactique dans toutes ses composantes, qui sera adoptée pendant le marathon africain. Et c’est justement sur cette option que Toni Gerona travaille, pense et adhère; l’objectif étant évidemment d’identifier tous les stratagèmes pouvant empêcher de tomber, un jour, en panne de formules de rechange. Il n’y a donc pas photo : l’Espagnol mettra à profit le test en question pour procéder à une revue d’effectif. Et là, nous considérons que M. Gerona devra prôner l’équité et la sagesse, en faisant bénéficier tous ses poulains, sans distinction, du temps de jeu auquel ils ont légitimement droit. Nous n’insisterons jamais assez sur ce point, tout simplement parce qu’il y a eu des précédents dans ce chapitre, tant de joueurs n’ayant pas caché leur frustration d’avoir été lésés et donc privés de chances de s’imposer! Nous tairons les noms de ces «victimes», mais nous exigeons seulement que le coach fasse montre, cette fois, de plus d’ouverture, de retenue et de sens de responsabilités pour mettre l’homme qu’il faut où il faut. Par ailleurs, nous suivrons avec une certaine curiosité le retour de nos pros, le comportement de la jeune vague et l’état de forme du bombardier de la sélection, Skander Zaïed qui accuse un important manque de compétition (près de deux mois d’inactivité) causé par le conflit rocambolesque qui l’oppose à son club, le CA.
Les Marocains au complet
En face, la sélection marocaine ne se présentera pas en victime expiatoire. On sait que le handball marocain n’est plus ce qu’il était. Mais, il est crédité, ces deux dernières années, d’une belle reprise à la faveur d’un audacieux plan de décollage grâce à l’homme fort de la Fédération royale, Adli Al Hanafi.
Ce dernier, grand passionné de handball, n’a pas hésité à mettre le paquet, ce qui a révolutionné les compétitions locales et injecté un sang neuf à la sélection qui bénéficie désormais d’une meilleure sollicitude. Le sept de l’Atlas, qui compte dans ses rangs cinq pros, est entraîné par l’ancienne gloire Noureddine Bouheddioui et son adjoint Younès Tatabi. Signalons, enfin, qu’après ce test, les camarades de Kamel Alouini mettront le cap sur la Suisse pour participer au traditionnel tournoi international «Yellow Cup».
Mohsen ZRIBI
