
Battu (29-26), le sept national n’a pas à en rougir
C’est dans la défaite qu’on juge mieux une équipe, dit-on. Et c’est vrai, car ça génère plus d’enseignements quant aux réelles potentialités du groupe. L’entraîneur national Toni Gerona est sans doute le premier à ne pas dire le contraire au terme de la défaite concédée, avant -hier soir, devant la Suisse (29-26) dans le cadre du tournoi Yellow Cup. L’Espagnol a, à l’occasion, vérifié où en est son ensemble, comment gère -t-on un match de haut niveau et à quel prix se paye un gâchis.
Un adversaire costaud
Dès les premiers échanges de balle dans ce duel retransmis en direct par une chaîne de télévision locale, on a eu la conviction que Toni Gerona allait noircir son calepin au regard de la grande valeur de l’adversaire. Ce dernier, dont la progression continue d’être fulgurante sur la scène européenne, promettait des sueurs froides aux nôtres, grâce à son jeu rapide, ses contres incisifs, la variété de ses attaques et son excellente organisation défensive. Que faire pour museler ces helvètes insaisissables ? Torturant son crâne, M. Gerona n’avait qu’à opposer tous ses atouts. De ce fait, on l’a vu opter aux opérations sur les ailes, sur l’axe de la défense adverse et sur ses arrières droit et gauche.
Il a même dûment privilégié, par moments, le système de la défense avancée. Rien n’y fit, car en face , adossés à une véritable citadelle derrière, les salves de tirs pleuvaient sans interruption sur la cage tunisienne. Si bien que sans la forme éblouissante du gardien Makram Missaoui, la défaite aurait tourné au waterloo. Trois points de retard à la mi-temps (16 -13) et autant au décompte final (29-26):non, pas question d’en rougir pour toutes les raisons dénombrées ci -haut. L’essentiel est de savoir en tirer les enseignements pour pouvoir apporter les rectificatifs qui s’imposent. Signalons enfin que le sept national a disputé hier dimanche son dernier match du tournoi face à l’Ukraine, avant de rentrer au bercail.
Mohsen ZRIBI