Les pertes financières de la Société Nationale des Chemins de Fer Tunisiens (SNCFT) occasionnées par la crise sanitaire due à la propagation du coronavirus, depuis le début de la période du confinement le 23 mars jusqu’à l’heure actuelle, sont estimées à 20 MD.
Ces pertes sont réparties entre des pertes financières (2,5 MD) à cause de l’arrêt total des grandes lignes, et d’autres pertes (980 mille dinars) suite à l’arrêt partiel des lignes des banlieues, affirme le secrétaire général de la Fédération générale des chemins de fer à l’UGTT, Laârbi Yakoubi,
Ainsi, les pertes qui ont concerné également, le transport des marchandises et des phosphates et les lignes du sahel, ont atteint 7 MD, outre les charges de crédits et des salaires des employés qui ont arrêté leur travail à cause du confinement général, a-t-il ajouté mercredi dans une déclaration à l’agence TAP.
La SNCFT emploie seulement 40 % de son effectif au cours de la période du confinement général, en faisant fonctionner certaines lignes des banlieues, tout en consacrant entre 3 et 5 voyages par jour seulement, pour le transport des phosphates.
Concernant le déconfinement qui sera être progressivement installé, Yakoubi a proposé de fournir des moyens de prévention et de sécurité sanitaire pour les voyageurs et de rétrécir la capacité des lignes de banlieues de 500 à 300 voyageurs avec l’aide des autorités sécuritaires, en ce qui concerne le contrôle des autorisations de déplacement en train.
S’agissant des grandes lignes, le responsable a écarté la possibilité d’une reprise des dessertes ; en attendant les mesures que seront décidées par le gouvernement pour le transport interurbain.
Par ailleurs, Yakoubi a exprimé son inquiétude de la dégradation de la situation de la société, soulignant l’absence jusqu’ici d’une volonté politique réelle de sauver et réformer la société.
La partie syndicale a proposé à l’ancien gouvernement un plan de restructuration de la société nationale, mais ce plan n’a pas été retenu.
Le plan de la restructuration repose sur trois axes relatifs à l’infrastructure, les équipements et les ressources humaines.
S’agissant de l’infrastructure, le responsable a évoqué la vétusté du rail ce qui a eu un impact négatif sur les wagons. Concernant les équipements, il a signalé la dégradation du parc des wagons, dont l’age de certain dépasse les 40 ans, ce qui demande des investissements pour son renouvellement.
Quant aux ressources humaines, Yakoubi voit qu’il existe un manque réel dans certaines spécialités à l’instar de celle des conducteurs des trains.
Il convient de noter que l’agence TAP a contacté un responsable au ministère du Transport et de la logistique pour s’informer et informer ses lecteurs sur les pertes et les dégâts de la SNCFT, mais n’a reçu aucune réponse.