
Le 20 avril 2020, j’ai perdu trois hommes : Diwa, mon footballeur préféré, Ben Yamed, le père de mes chers enfants et Noureddine l’amour de ma vie. Et là tout se déroule devant mes yeux.
Mai 1960 date de nos premiers émois, il a participé alors aux jeux olympiques de Rome, d’où me parvenaient des lettres d’amour, que le lisais et relisais le cœur battant. Puis notre union fut scellée et je l’ai rejoint à Limoges où nous avons passé six années, loin de nos familles et de notre cher pays, mais ravis d’être ensemble.
Au cours de ces six années, deux grands bonheurs, la naissance de Khélil et de Mériem, beaucoup plus connue sous le nom de Youma. Retour à Tunis où il signa à mon grand désarroi un contrat avec l’Espérance. En 1971, il fut nommé entraineur joueur à Djerba où je l’ai suivi, contente d’être à ses côtés et de vivre avec lui et nos enfants dans cette île célèbre qui nous a fait connaitre des moments magiques.
J’ai participé à ma manière à l’encadrement de son équipe. En 1974, de nouveau à Tunis, il a entrainé des clubs de sport et travail puis il prit en main en 1981 le Stade Tunisien qui arriva en finale de la coupe de Tunisie.
Quelques temps après, probablement déçu par le monde et la société, il rentra dans son univers d’homme profondément solitaire et à l’instar de Voltaire, il se réfugie dans le « cultivons notre jardin » dans sa ferme de Mornaguia.
En fait, cela résume bien sa vie, passion du ballon et recherche de la paix intérieure qu’il trouva pendant un bon bout de temps dans sa « verte campagne ».
Paix à son âme.
Khemais DRIDI
30 mai 2020 à 07:25
Bel hommage à notre cher Noureddine DIWA , il restera dabs nos coeurs chère Madame.