Ouvrières et ouvriers de chantiers ont du mal à avoir gain de cause, l’ultime but étant la régularisation de leur situation professionnelle. Depuis la révolution, ils n’ont jamais baissé les bras ou courbé l’échine face à l’indifférence des gouvernements successifs.

L’énième round de négociation et les multiples accords conclus à l’arraché avec l’Ugtt n’ont été que de vaines promesses ! Et même la réunion datée du 28 décembre dernier, qui avait abouti à une lueur d’espoir considérée ainsi comme un semblant de solution, n’a pas été suivie d’effet.

Aujourd’hui, jeudi, la Coordination nationale des ouvriers de chantiers voudrait mettre le gouvernement Fakfakh face à ses responsabilités. Elle compte ainsi marcher sur l’esplanade de La Kasbah à travers un rassemblement imposant. Son coordinateur national, Sami Khlifi, a donné à ses collègues un mot d’ordre les exhortant à faire preuve de conscience et de solidarité afin de ne pas dériver. Pour lui, l’union des rangs compte. Il s’est montré attaché à la voie du dialogue et de la négociation. Mais, le gouvernement, à l’en croire, continue à faire la sourde oreille.

Une telle situation avait exacerbé les tensions et suscité colère et mécontentement. Dans les régions, le feu couve sous la  cendre. Pas moins de 60 mille ouvrières et ouvriers n’ont pas cessé de militer et de manifester, à maintes reprises, dans les artères de la capitale, afin de faire entendre leurs voix. Ils ont haussé le ton, menacé de grèves et d’escalade, demandant à ce que leurs revendications soient satisfaites. Leur ambition est de se voir confirmés dans leurs postes d’emploi et d’en finir avec toute forme de précarité. Mais, en vain.

Peu après le confinement lié à la pandémie de Covid-19, les mouvements de protestation ont repris de plus belle. Les négociations du 22 juin dernier ont, de même, connu des tractations et un revirement dans les positions, au point que la partie représentant l’Ugtt avait opté pour le retrait. Entre-temps, on a eu l’impression de revenir à la case départ.

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