
Habib Ammar, Ministre du Tourisme
«La crise sanitaire actuelle a profondément bousculé nos méthodes de travail, d’où la nécessité de changer fondamentalement nos approches et nos méthodes d’action, et plus encore les concertations entre tous les intervenants du secteur qu’ils soient publics ou privés. Un comité de coordination sera mis en place et sera présidé par le ministre. Il réunira tous les responsables des organisations professionnelles et aura pour mission d’assurer un suivi permanent, voire quotidien, des dossiers et des préoccupations des professionnels, en vue de trouver les meilleures solutions et dans les meilleurs délais. Le secteur des restaurants touristiques, qui revêt une grande importance dans le paysage national, se doit d’être soutenu afin qu’il puisse continuer à assumer les charges économiques et sociales qui lui sont dévolues et à consolider l’attractivité touristique de la Tunisie».
Saïdane, Economiste
«Notre pays se désindustrialise. Il gaspille ses maigres ressources naturelles. Nous perdons confiance en notre système d’éducation, notre système de santé et notre justice. L’économie de rente prend de l’ampleur et nous asservit davantage. L’économie parallèle domine. Elle nous envahit un peu plus chaque jour. Et notre niveau d’analphabétisme, qui a sans cesse baissé depuis l’Indépendance, passe de 65 à 15% en 2010, remonte de nouveau pour se situer à 19%… Plus grave que tout, 161.000 emplois perdus en trois mois. Ils représentent l’équivalent de 161.000 familles ou 750.000 Tunisiens qui avaient un revenu au début de cette année et qui n’ en ont plus aujourd’hui. Nos entreprises publiques sont dans un état piteux, et nous n’entrevoyons aucune réflexion sérieuse, aucune stratégie pour les sauver. La Tunisie est maintenant bel et bien installée dans le club des pays surendettés, avec de sérieuses menaces sur sa souveraineté et son indépendance… Les solutions pour sauver notre pays, notre jeunesse, notre économie avec nos entreprises et nos emplois, notre expérience démocratique et notre dignité de citoyens tunisiens existent. Nous pouvons ensemble les mettre en œuvre».