Affaire d’El-Kamour : Le consensus en dernier recours

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L’heure a-t-elle sonné pour que l’affaire d’El-Kamour connaisse, enfin, son épilogue dans le sens de parvenir à une solution qui permette à l’Etat de recouvrer son autorité et sa capacité à imposer l’application de ses décisions, d’une part, et de satisfaire, d’autre part, les revendications légitimes des contestataires dans la limite de ses possibilités ?

Quand l’autorité de l’Etat s’effrite de jour en jour, dans le sens de l’incapacité devenue chronique du gouvernement, à travers ses pouvoirs central, régional et local, à imposer l’application des lois et des mesures qu’il prend pour gouverner le pays et quand un vide pesant, au niveau des décideurs et des organes censés activer les décisions gouvernementales, marque quasi-quotidiennement la vie nationale, sous tous ses aspects, il est normal que certaines forces s’octroient «la légitimité» de combler ce vide, de supplanter les autorités administratives, tous grades confondus, et même les partis politiques, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, et se donnent le pouvoir de parler au nom de tous les habitants, «bien tous les habitants» (sans avoir à demander leurs avis) d’une localité, d’une ville ou d’une région et d’obliger le gouvernement à accepter de négocier avec «ces forces» se présentant souvent comme les «coordinateurs» des sit-inneurs ou de protestataires de telle ou telle région ou de tel ou tel secteur.

Et ces «coordinations» autoproclamées et le plus souvent avalisées par les autorités centrales sur conseil des autorités régionales de se donner le droit absolu de mener les négociations en imposant leurs propres conditions, en recourant à toutes les formes de pression dans le but de contraindre les autorités centrales, c’est-à-dire le gouvernement, à satisfaire leurs revendications changeant de nature au jour le jour, au risque de prendre la décision de suspendre ces concertations, d’une manière unilatérale, et d’imposer le retour à la case départ dans l’objectif de faire perdurer les tensions et les crises dans  les régions tombées, il faut le dire, sous l’emprise de ces coordinations et leur bon vouloir.

Ainsi, la coordination des sit-inneurs d’El Kamour à Tataouine «dialoguant avec la délégation gouvernementale au nom de tous les habitants du gouvernorat de Tataouine», comme vient de le préciser son coordinateur général Tarek El Haddad, vient-elle de rejeter sèchement et fermement les dernières déclarations du Chef du gouvernement Hichem Mechichi, indiquant qu’il n’est plus acceptable que la vanne du pétrole à El Kamour reste fermée au risque de valoir à l’économie du pays des pertes chiffrées à des centaines de millions de dinars.

Et le Chef du gouvernement de souligner qu’il est temps que la production pétrolière revienne à son rythme normal dans toute la région, insinuant que l’Etat est déterminé à rétablir son autorité dans la région, tout en précisant que les revendications des habitants de la région sont légitimes et que leur satisfaction demeure possible dans les limites des moyens dont dispose le gouvernement, dans une atmosphère de dialogue responsable, loin des pressions et des menaces irresponsables qui pourraient, encore plus, menacer la paix sociale déjà chancelante, dans la région.

Le dialogue, rien que le dialogue

Face à l’entêtement et à la fuite en avant de quelques membres de la coordination qui semblent exercer une domination excessive sur les autres composantes de ladite coordination dont en premier les représentants de l’Union régionale de l’Ugtt, beaucoup d’observateurs et de politologues se sont posé la question suivante : et si le gouvernement avait contribué, de par son écoute trop large des revendications exagérées des sit-inneurs et aussi de par son attitude à les considérer comme les exclusifs représentants des populations de l’ensemble du gouvernement et pas uniquement de la ville de Tataouine, à ce que ces mêmes contestataires se comportent comme ils l’ont fait jusqu’ici en soufflant le chaud et le froid à satiété et selon leur bon vouloir et en réussissant à tenir les Tunisiens en haleine en suivant, au jour le jour, le déroulement des négociations gouvernement-coordination en attendant l’émergence d’une solution à même d’épargner au pays bien des dégâts dont n’est pas en mesure de supporter les retombées en ces moments durs de crises plurielles sévissant sur les plans politique, social, économique et surtout sanitaire du fait du Covid-19 dont la gestion très délicate et sensible est, semble-t-il, sur le point d’échapper au ministère de la Santé et de sa fameuse commission nationale scientifique.

Jeudi 5 novembre, les médias nationaux ont répercuté l’information selon laquelle les négociations entre la délégation gouvernementale et la coordination des sit-inneurs vont redémarrer, sans donner plus de détails sur les conditions dans lesquelles le retour aux concertations va se passer, à savoir si le gouvernement aurait décidé de satisfaire les revendications dans leur totalité ou si les membres de la coordination auraient assoupli leurs revendications au vu des appels lancés tous azimuts au gouvernement et aux sit-inneurs les exhortant à faire triompher la voix de la raison, du dialogue et du consensus.

Demain, dimanche 8 novembre, seront révélées les décisions relatives à l’application de l’accord de juin 2017 ainsi que d’autres mesures visant à booster le développement dans la région.

Un commentaire

  1. Mohamed Karim

    08/11/2020 à 10:16

    La Tunisia parte sesso dettes du alla corruzione et a la crisi economque mondiale.elle peut sauve la popolation a tutte de sa richesse naturelle,entro investissant due la tecnologie e faisant une politiche sociale.Combattre la corruzione su fait,et la delinquance

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