La nouvelle vague de joueurs patentés évoluant à l’étranger, appelés à la rescousse par Mondher Kebaïer, vient renforcer un effectif déjà bien étoffé. Il y a de quoi permettre de rêver grand.
Depuis 1978, le club Tunisie n’a jamais rassemblé autant de joueurs de très bonne facture comme actuellement avec Mondher Kebaïer. Et pour une fois, on peut affirmer que trop de bien ne nuit guère!
Il suffit de jeter un coup d’œil sur la liste des internationaux convoqués par le coach national, à l’occasion des deux prochains matches comptant pour les éliminatoires de la CAN 2021 contre la Tanzanie (les 13 et 17 courant) pour se rendre à l’évidence de la pléthore de valeureux joueurs qui se trouvent à la disposition du timonier du onze national.
Ce dernier a réellement de quoi construire deux équipes qui se valent et qui sont capables de porter l’espoir, de nous faire vibrer comme on l’a vécu mémorablement en 1978 et en 2004.
Sans prétention aucune, la pléiade actuelle a le droit et les potentialités de rêver grand et d’être parmi les premiers prétendants à la consécration finale lors de la prochaine CAN et de décrocher aisément son visa pour le Mondial de 2022, qui aura lieu au Qatar. Cela ne dépendra que d’une seule chose : travailler minutieusement et agir toujours avec beaucoup de confiance en nos moyens, mais sans le moindre excès de confiance.
Le beau brassage
L’essentiel, c’est que la volonté de se surpasser existe déjà chez tous nos joueurs, qui en ont donné la preuve lors de la dernière CAN d’Egypte, quand ils ont terminé en quatrième place malgré vents et marées.
Aujourd’hui, l’effectif de l’équipe nationale s’est amplement enrichi par l’arrivée de plusieurs pros qui ont déjà fait leurs preuves lors des derniers matches-tests, spécialement contre le Soudan et le Nigeria. Bien évidemment, on parle des jeunes talents prometteurs : Hamza Refiaâ (Juventus), Anis Ben Slimane (Brondby-Danemark), Mohamed Draguer (Olympiakos), Mark Ellamti (Hanovre) et beaucoup d’autres qui pourraient être convoqués à l’avenir.
Il est donc venu le temps où l’équipe nationale fait appel, presqu’à cent pour cent, à ses joueurs professionnels, à l’instar de tous les autres grands d’Afrique (Nigeria, Algérie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Sénégal, Ghana…). Ce n’est pas un tort. C’est plutôt une manne surtout au vu de la détérioration du niveau de la compétition nationale.
Les nouveaux venus commencent à confirmer pour s’imposer comme des titulaires en puissance à la sélection.
Mais ils seront encore encadrés par les vieux briscards Wahbi Khazri (29 ans), Youssef Msakni (30 ans) et Ali Maâloul (30 ans) qui rêvent de clôturer leur carrière internationale de la plus belle des manières, en offrant à la Tunisie de nouvelles satisfactions.
A ces piliers de l’équipe nationale, d’autres sont déjà entrés dans l’histoire de notre football par la grande porte comme Aymen Ben Mohamed, Dylan Bronn, Yassine Meriah, Wajdi Kéchrida, Elyès Skhiri, Aymen Ben Amor, Ferjani Sassi, Saâd Bguir, Naïm Selliti et Seïfeddine Khaoui et qui sont tous convoqués pour les deux matches à venir. Toujours est-il que chacun d’entre eux doit être exploité dans son poste de prédilection. Pour exemple, Aymen Ben Mohamed ne peut exceller qu’au poste d’arrière-gauche.
Il ne faut pas trop «philosopher» à ce propos. Les quatre latéraux, Ben Mohamed, Kéchrida, Draguer et Ali Maâloul, peuvent devenir les armes fatales de notre équipe nationale. C’est sur leur apport qu’il faudrait axer tout le style de jeu du onze national.
Seul le problème d’un buteur racé n’est pas encore résolu à cent pour cent, même si Khaoui, Khazri et Ben Slimane pourraient faire l’affaire.
La présence d’un avant de pointe de métier reste fortement revendiquée. Beaucoup de candidats peuvent postuler pour ce poste. Le premier parmi eux serait incontestablement Issam Jébali (29 ans) qui marque presqu’à chaque match avec son équipe danoise Odense Boldklub (10 buts cette saison). Ce joueur a roulé sa bosse un peu partout, mais aujourd’hui il est arrivé à maturité et mérite une nouvelle chance.
Mais le plus important est que Mondher Kebaïer se fixe les idées dès à présent sur une ossature de base à perfectionner au niveau des automatismes pour en faire un ensemble aussi compatible que redoutable.