Un retour aux sources et un travail sur les archives et la mémoire afin de retrouver le label du FIC et ses fondamentaux. Deux productions et une coproduction tunisiennes en vue et le retour de Hédi Habbouba sur scène… Le festival devrait avoir lieu en été, mais aucune date précise n’a été avancée pour le moment.
Le FIC a choisi pour sa 56e édition de miser sur une programmation tunisienne et internationale incluant des styles différents tels que le jazz, le classique, la musique du monde, la pop, des productions nationales et internationales de théâtre et de danse. Pour tous les goûts oui mais aussi pour élever le goût selon les responsables du festival et pour rendre au Fic son prestige et son label . Le retour aux sources est un axe sur lequel les organisateurs ont travaillé pour retrouver justement ce label. Ainsi cette 56e édition avec l’exposition « Carthage Stories » (témoignages des pionniers de ce festival, un livre et un documentaire) compte retrouver la mémoire perdue et dilapidée…
« Le FIC qui se veut un projet qui se construit à travers les années et non un événement éphémère qui a besoin de retrouver sa valeur fondatrice, représente pour nous un cheval de bataille dans la mise en place d’une politique culturelle», déclare Youssef Lachkham, directeur de l’Établissement national pour la promotion des festivals et des manifestations culturelles et artistiques, lors de la conférence de presse tenue samedi à la Cité de la culture.
«La collecte des archives, le livre, le documentaire et les interviews des pionniers (Carthage Stories) sont les éléments qui permettent d’éclairer notre vision et notre méthodologie de travail pour cette session et les sessions à venir. Repositionner le FIC avec une programmation de qualité nécessite une réflexion et une recherche artistique basée sur la valeur de l’artiste programmé dans son propre pays et dans le monde », a-t-il ajouté.
La 56e édition du FIC s’est lancé dans une vision qui prend en considération ses différents aspects : la valeur patrimoniale et archéologique du site, la valeur culturelle et historique du festival, son apport dans la diplomatie culturelle et sa valeur ajoutée touristique et économique. Imed Alibi, nommé depuis janvier 2020 à la tête de la direction artistique au festival international de Carthage, a déclaré : « Le FIC fait le choix de repositionner le site archéologique dans son environnement géographique, historique et culturel.
Ce parti pris sera mis en avant grâce à des performances qui offriront la possibilité au public de voyager dans le temps et dans l’espace afin de découvrir des éléments archéologiques sous le prisme de l’art.
Dans ce contexte-là, la Nuit des étoiles se place comme vecteur créatif culturel et patrimonial. La démarche contemporaine de ses performances s’approprie l’espace riche en histoire civilisationnelle pour faire découvrir les vestiges du temps. »
En outre, le Festival international de Carthage se lance dans la production de trois créations inédites spécialement pour cette session. Ainsi Hédi Habbouba signera son retour avec une nouvelle production accompagné du regard frais du jeune musicien Nasreddine Chebli.
« Bhar Essoufiya », le projet qui réunit la grande Nabiha Karaouli au compositeur Adel Bondka, est une exploration d’un univers soufi, des voies nouvelles qui s’ouvrent dans une longue et riche carrière.
LE FIC coproduit aussi … « Diwan Rmal » avec le Centre des arts dramatiques de Tataouine. Une idée et scénario de Ali Yahyaoui mise en scène de Lassaad Ben Abdallah. Une fresque tout en rythmes et voix pour raconter la culture du désert, la mémoire et l’imaginaire.
Mais en attendant l’été, le FIC présentera un préfestival au mois de mai. Il s’agit de la Nuit des étoiles les 20 /21/22 mai avec un hommage à Ennio Moricone et Sara Correia et la Nuit des étoiles par Essia Jaibi et Selim Ben Safia.