L’associatif et le caritatif font la paire dans un mariage harmonieux duquel se dégage ce brin d’humanisme apporté par une association transalpine qui voue un feeling remarquable à travers des liens qu’elle a tissé avec la Tunisie. À l’origine, son président Adel Karoui ; un Tunisien installé à Torino. L’histoire est loin d’être anodine et dessine un feeling qui ne laisse insensible. Une vie humaine sauvée grâce aux efforts déployés par l’un des acteurs de la diaspora tunisienne et qui mérite qu’on s’y arrête.
Il s’agit d’un bébé Tunisien natif de 2021 et né avec une malformation congénitale. Et septembre dernier, il a subi une intervention chirurgicale au « Policlinico San Donato ». Après une convalescence de 60 jours prescrite par le staff médical à Milan, il est rentré au bercail avec un traitement prescrit pour 6 mois. Mais au grand dam de ses parents, le médicament indiqué est en pénurie, ce qui l’expose à des complications irréversibles. Le hic, c’est qu’il n’est pas aisé de se procurer ce traitement en Italie puisqu’il faut présenter une ordonnance pour être servi et l’expédier par la suite en Tunisie avant qu’il ne subisse des transformations pharmacologiques pour pouvoir l’administrer aux nourrissons.
Et c’est là que l’association « al bidaya » est intervenue auprès de l’association des pharmaciens italiens pour leur demander de préparer la formule (nourrisson) et faire bénéficier ce bébé et d’autres dans la même nécessité. Tout est bien qui finit bien, le traitement dans sa nouvelle formule vient d’être acheminé au bébé opéré. De part ce coup de cœur qui sauve une vie humaine, le président de l’association se pose des questions inhérentes à cette pénurie affligeante de certains médicaments en Tunisie et le mutisme des décideurs pour disposer aux citoyens leur droit élémentaire aux soins. Notre interlocuteur ajoute qu’un pharmacien italien se met à la disposition de ses confrères tunisiens pour leur remettre la formule et la posologie à administrer aux bébés opérés de cette pathologie pour leur faire éviter une longue attente, si ce n’est des risques à courir dans la phase postopératoire. À bon entendeur…
