
Le festival propose de découvrir les 9 films tunisiens: «Un fils» de Mehdi M. Barsaoui, «Un divan à Tunis» de Manele Labidi, «Ghodwa» (Demain) le premier film réalisé—et interprété—par l’acteur star Dhafer El Abidine et «Insurrection», le nouvel opus du réalisateur Jilani Saâdi, «Fathallah TV – 10 ans et une révolution plus tard», de Wided Zoghlami, «Au-delà de l’ombre» de Nada Mezni Hafaiedh, «Ghofrane et les promesses du printemps» de Raja Amari, «Le Bain», premier film d’Anissa Daoud et «Angle mort» de Lotfi Achour.
Créé en 2006 à Saint-Denis (93), le Pcmmo-Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient est un festival cinématographique international ancré dans le paysage culturel d’Île-de-France. Dédié à sa création à la cinématographie marocaine, il ouvre, à partir de 2008, ses frontières à des films de toute l’Afrique du Nord pour intégrer, en 2012, les cinémas du Moyen-Orient. Une ouverture qui, comme le notent ses organisateurs, invite à explorer la richesse d’une cinématographie qui a parfois du mal à se faire une place de diffusion dans les salles de cinéma françaises.
Le festival a lieu au printemps, avant le festival de Cannes et dure environ trois semaines avec lancement festif au cinéma l’Écran de Saint-Denis, berceau de la manifestation et cœur du festival, puis séances dans divers lieux de Paris et de Seine-Saint-Denis.
Plusieurs rendez-vous culturels sont au menu avec des avant-premières évènements, des séances spéciales avec des jeunes ou les femmes des quartiers, rencontres littéraires, tables rondes professionnelles, concerts, ateliers ciné-philo… Le Pcmmo se distingue par la variété de ses lieux de diffusion, car, outre les salles de cinéma, il propose des projections dans les quartiers, dans les écoles, à l’université, dans les médiathèques, etc.
Pour sa 17e édition, qui se tiendra du 15 mars au 1er avril 2022, le festival propose un focus sur le cinéma tunisien d’aujourd’hui et propose de découvrir 9 œuvres contemporaines qui sont les 4 longs-métrages de fictions : «Un divan à Tunis», une comédie dramatique de Manele Labidi et «Un fils», drame de Mehdi M. Barsaoui, tous deux remarqués et salués à la Mostra de Venise 2019 et aux César 2021, «Ghodwa» (Demain), le premier film réalisé—et interprété—par l’acteur-star Dhafer El Abidine et «Insurrection», le nouvel opus du réalisateur Jilani Saâdi, Tanit de Bronze lors des Journées cinématographiques de Carthage 2021. Trois longs-métrages documentaires : «Fathallah TV – 10 ans et une révolution plus tard», de Wided Zoghlami qui suit quatre jeunes Tunisiens d’un quartier populaire de la banlieue sud de Tunis de 2007 à 2017, «Au-delà de l’ombre» de Nada Mezni Hafaiedh, Tanit de Bronze aux Journées cinématographiques de Carthage 2017, qui souligne les défis auxquels la communauté LGBT en Tunisie est exposée, et «Ghofrane et les promesses du printemps» où Raja Amari met la lumière sur le racisme en Tunisie, et la place des femmes dans une société tunisienne en pleine mutation. Et les deux courts-métrages : «Le Bain», premier film d’Anissa Daoud et «Angle mort» coécrit par Lotfi Achour et Natacha de Pontcharra et qui a remporté le prix du court-métrage à la 4e édition du Festival international documentaire (Fipadoc), organisée du 17 au 23 janvier 2022, à Biarritz (France).
Outre ce focus tunisien, le festival posera son regard sur la jeune création turque et proposera, aussi, durant dix-huit jours, de découvrir sur grand écran des avant-premières et de nombreux films inédits d’Algérie, d’Iran, du Liban… Soit une quarantaine de fictions et documentaires et une compétition de courts-métrages, ponctués de rencontres avec des personnalités du cinéma, qui viendront enrichir des rendez-vous littéraires et des pauses musicales.