IL est un débat récurrent et sur lequel divergent les opinions depuis l’institution du financement étranger des associations tunisiennes, décision prise en septembre 2011 autorisant les associations déjà fonctionnelles avant la révolution ou ayant vu le jour après la révolution à recevoir des crédits de l’extérieur pour financer leurs activités.
Mais une question reste posée : dix ans après la révolution, les financements qui sont servis par des associations étrangères ou des organisations non gouvernementales (ONG) à leurs homologues tunisiennes se partageant la même spécialisation servent-ils réellement à financer les activités auxquelles ils sont destinés ?
Pour être encore plus clair, les responsables des organisations et des associations tunisiennes qui sont obligés, selon le décret-loi 88 de septembre 2011, de publier les sommes d’argent (en devises) qui leur parviennent de l’étranger et à spécifier les activités auxquelles cet argent est destiné consacrent-ils effectivement les crédits en question entièrement aux domaines pour lesquels les ONG et associations étrangères les ont versés ?
Faut-il rappeler que cette question qui s’est imposée ces derniers jours au-devant de la scène politique nationale à la faveur des informations selon lesquelles le Président de la République Kaïs Saïed s’apprête à amender le décret-loi 88 dans le sens de la suppression pure et simple du financement étranger a déjà taraudé l’esprit des observateurs et des analystes au point de créer une certaine division entre ceux qui applaudissent à la décision du Chef de l’Etat bien avant qu’elle ne soit prise officiellement et ceux qui s’y opposent avec vigueur et la qualifient déjà d’un revirement inacceptable menaçant sérieusement les libertés publiques et privées et constituant un acte de violation manifeste du droit absolu de la société civile à la participation à la gestion de la cité et à faire entendre sa voix.
Il reste, toutefois, à préciser que si beaucoup d’associations à caractère caritatif se sont impliquées consciemment ou inconsciemment dans le financement, via l’argent étranger qui leur est destiné, d’activités terroristes, d’autres associations se proclamant démocratiques et chantres de la défense des droits de l’homme ne sont pas au-dessus des soupçons au vu de leurs rapports avec des ONG étrangères qui ne sont pas très propres.
Mohamed Ali Elhaou
16 mars 2022 à 13:07
Oui, il y a beaucoup de trafic, notamment dans le domaine des médias. Cette sphère a bénéficié du financement des associations durant 10 années sans laisser aucune trace. Parfois les dossiers de coopération financés par les Ongs ne donnent lieu à aucune trace. Oui il faut arrêter cette loi qui bénéficie à des personnes qui travaillent dans l’ombre dans les entreprises médiatiques et même dans l’institution publique du journalisme dans notre pays.
Dorra Ch
17 mars 2022 à 13:16
Il me semble que votre journal a également eu accès a « des financements étrangers » grace à l’aide au développement et grâce a une collaboration avec les ONGs nationales et internationales? Sinon, c’est un torchon, pas un article, je suis triste que vous soyez payé par l’argent du contribuable.