Le déclenchement des incendies à répétition en cette période de canicule jamais enregistrée, et qui plus est touchant simultanément les forêts et les moissons, autorise de se poser une question : pour qui roulent ces pyrromanes qui font régner la terreur, la peur et la suspicion parmi les populations ?
On a beau saluer, à leur juste valeur, les efforts déployés héroïquement par les unités de la Protection civile, les forces sécuritaires et armées, sans oublier de rendre hommage au concours de nos voisins algériens et libyens dans le but de circonscrire le feu à temps et de l’empêcher de s’étendre aux habitations voisines des forêts et des plantations, il subsiste toujours des interrogations auxquelles les autorités doivent apporter des réponses rassurantes et convaincantes.
Des réponses qui vont au-delà des assurances que l’on a pris l’habitude de nous servir en déclarant qu’une enquête judiciaire va s’ouvrir pour déterminer les causes réelles du déclenchement des incendies en question et pour savoir s’ils sont dus à des phénomènes naturels, la chaleur torride en l’occurrence, ou s’ils sont provoqués par des personnes poussées à agir ainsi par on ne sait quelle partie ayant intérêt à ce que la Tunisie brûle épisodiquement.
En plus clair, les Tunisiens exigent, cette fois, des réponses précises à leurs inquiétudes et ne se contentent plus des déclarations rassurantes et des promesses de châtier les responsables, au cas où ils seraient identifiés, promesses qui sont restées jusqu’à aujourd’hui, depuis des années et des années, sans lendemain, au point que personne n’accorde plus de crédit à ces décisions annonçant la création de commissions d’investigation et de recherche des réalités qui ne seront jamais dévoilées.