Imed Khemiri estime que la présidence de la République tente de «semer la terreur auprès de tous ceux qui s’opposent au règne de Kaïs Saïed et réclament le retour à la démocratie».
Des dirigeants et des partisans du mouvement Ennahdha ont observé hier, devant le siège du ministère de la Justice à Tunis, un rassemblement de protestation contre l’arrestation du vice-président du parti, Ali Laârayedh.
Riad Chaibi, membre du bureau politique d’Ennahdha, a souligné que Laârayedh a été placé en détention sans motif légal, estimant que les motivations sont politiques et sur instructions du Président de la République, Kaïs Saïed.
Chaïbi a, dans ce contexte, critiqué l’appareil judiciaire qui agit «selon les caprices du Président Saïed», ajoutant que le Chef de l’Etat instrumentalise la justice pour éliminer ses «adversaires politiques». Et poursuit, «l’arrestation du vice-président s’inscrit dans le cadre d’un plan du Président qui cible tous ceux qui s’opposent au processus du 25 juillet».
Pour sa part, Imed Khemiri, membre du bureau politique d’Ennahdha, a estimé que la présidence de la République tente de «semer la terreur auprès de tous ceux qui s’opposent au règne de Kaïs Saïed et réclament le retour à la démocratie».
Au cours de ce rassemblement, les partisans d’Ennahdha ont scandé des slogans hostiles aux politiques du Président de la République et au processus du 25 juillet.
Le juge d’instruction chargé de l’affaire d’envoi de jeunes Tunisiens vers les zones de conflit avait émis, le 19 décembre dernier, un mandat de dépôt contre le vice-président du mouvement Ennahdha, Ali Laârayedh.
