Accueil Economie En 2023… : Le financement du budget sera de 24,3 milliards de dinars

En 2023… : Le financement du budget sera de 24,3 milliards de dinars

 

Le budget prévoit une augmentation de 17% des paiements d’intérêts, qui atteindront 3,2% du PIB en 2023, contre 3,1% en 2022. Cette tendance reflète à la fois l’augmentation de l’encours de la dette et la hausse des taux d’intérêt.

Pour l’année 2023, le financement du déficit budgétaire restera un défi majeur pour la Tunisie. Selon l’estimation de la Banque mondiale, les besoins de financement du budget atteindront 24,3 milliards de TND en 2023, soit 15% du PIB. Les deux tiers du financement devraient être constitués d’amortissements, car une grande partie de la dette arrive à échéance, en particulier en fin d’année. Si cela permet de réduire le niveau de la dette publique (de 79,3% en 2022 à 76,1% du PIB en 2023), cela accroît également la dépendance de la Tunisie vis-à-vis des sources de financements extérieurs. Ces dernières devraient couvrir 61% du financement en 2023 (soit 4,7 milliards de dollars US). D’une manière concomitante, le service de la dette continue d’augmenter en raison de la hausse de l’encours de la dette et des taux d’intérêt.

Le budget prévoit aussi une augmentation de 17% des paiements d’intérêts, qui atteindront 3,2% du PIB en 2023, contre 3,1% en 2022. Cette tendance reflète à la fois l’augmentation de l’encours de la dette et la hausse des taux d’intérêt.

Par ailleurs, l’accord sur un mécanisme élargi de crédit avec le FMI, ainsi que la mise en œuvre d’un programme de réforme ambitieux permettraient de couvrir les besoins en financements extérieurs. A ce niveau, le rapport rappelle qu’un accord entre experts a été atteint avec les autorités tunisiennes depuis octobre 2022. Toutefois, cette demande de prêt n’a pas encore été approuvée par le conseil d’administration du FMI. Donc, il n’est pas clair à ce stade à quel point l’absence d’un programme du FMI retardera le financement extérieur.

De toutes les façons, pour 2023, ledit accord ne devrait couvrir que 9,5% environ des besoins en financements extérieurs du budget. En revanche, il pourrait servir de catalyseur pour plusieurs bailleurs à l’heure où la mise en œuvre d’un programme de réformes ambitieux visant à améliorer l’équilibre budgétaire et à accroître la compétitivité reste cruciale pour financer durablement le déficit.

A cet égard, si le rythme des réformes et le niveau de financement restent suffisants, la BM prévoit une légère accélération de la croissance à moyen terme ainsi qu’une stabilisation des déséquilibres macroéconomiques et budgétaires. L’institution prévoit aussi que l’économie accélère légèrement son rythme de croissance pour atteindre 3% en 2024–2025. Ce qui impliquerait une convergence lente vers le sentier de croissance à long terme, dont l’économie s’est écartée pendant la crise du Covid-19, d’ici le milieu des années 2030.

Mais malgré les réformes des subventions, la banque prévoit une légère diminution de l’inflation en raison de l’écart de production relativement important après le Covid et des légères augmentations des salaires publics. Ces conditions, ainsi que la poursuite des réformes des subventions, devraient aider la Tunisie à réduire ses déficits du compte courant et du budget, ce qui faciliterait les conditions de financement.

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