Commentaire | L’avenir de la Tunisie se conçoit en Tunisie et nulle part ailleurs

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La crise économique et le surendettement ne devraient en aucun cas empêcher la Tunisie d’aspirer à un modèle de développement épargné des instructions et des recommandations étrangères. L’avenir de la Tunisie se conçoit en Tunisie et nulle part ailleurs. La solidarité de ses hommes et de ses femmes en est la clé.

Comprendre et connaître les aspirations et les besoins des Tunisiens n’est pas assurément une chose aisée pour le FMI. Ses principaux experts, mais aussi « penseurs et philosophes» ne prennent pas, ou ne veulent pas prendre, en considération le contexte socio-économique de la Tunisie.

Les positions du Fonds monétaire international se sont transformées en un modèle de diktats dont il n’est plus difficile d’en deviner les tenants et les aboutissements. Des diktats destinés à brouiller les négociations liées à la ligne de crédit promise à la Tunisie, mais jusque là jamais concrétisée. Des diktats dont les retombées risquent aussi de n’épargner aucun pays dans la région.

Il faut dire que les visions du FMI, quant à une réforme globale de la Tunisie, sont nombreuses. Cependant, les unes comme les autres pèchent par leurs approches vagues et imprécises. Les alternatives qu’elles préconisées pour un éventuel redressement économique et financier de la Tunisie sont de nature à mettre une distance entre le Président de la République et le peuple. D’ailleurs, pareilles alternatives s’opposent en long et en large au programme électoral de Saied lorsqu’il s’était présenté à la présidentielle. Elles s’opposent aussi aux ambitions qu’il ne cesse de revendiquer pour la Tunisie.

La crise économique et le surendettement ne devraient en aucun cas empêcher la Tunisie d’aspirer à un modèle de développement épargné des instructions et des recommandations étrangères. L’avenir de la Tunisie se conçoit en Tunisie et nulle part ailleurs. La solidarité de ses hommes et de ses femmes en est la clé.

Le modèle, auquel ont toujours aspiré les Tunisiens et les Tunisiennes, accrédite l’idée selon laquelle la guerre contre la corruption est, à juste titre, non seulement une vocation, mais surtout un devoir.

Ce qui impressionne dans l’approche chère au Président de la République, mais qui ne semble pas plaire à certaines parties et l’on sait pourquoi, c’est autant le principe de l’égalité devant la loi, que le droit, sans distinction aucune, à une égale protection de la loi.

Une approche révolutionnaire et ressourcée

Il y a visiblement dans cette approche une volonté, de plus en plus déclarée, de plus en plus assumée, à donner un sens à tout qui est entrepris aujourd’hui dans la guerre contre la corruption. Une détermination débordante d’aller bien au-delà de ce qui a été promis et envisagé par les gouvernants précédents, que ce soit en théorie ou dans la pratique. Cela se traduit par une mobilisation à toute épreuve et une adhésion inconditionnelle à tout ce qui est de nature à consacrer le principe de la justice sociale. En somme, tout ce qui est de nature à permettre aux Tunisiens et aux Tunisiennes de s’attacher davantage à leur pays. D’en être fiers et honorés.

En dépit du gâchis, des dérapages et des manquements qui avaient marqué la période du règne de la Troïka et de la décennie noire qui ont conduit le pays là où il est aujourd’hui, la Tunisie est en train de se réinventer. Elle est encore capable de dégager une plus grande tonalité tant que la justice, l’équité et le bien-fondé guideront le trajet et le cheminement de l’État. Ici et là, elle ne fait que s’inscrire dans le processus infaillible de l’Etat de droit. Ses objectifs et ses ambitions ont de nouvelles significations. De nouvelles prérogatives. De nouvelles priorités.

Sur fond d’une approche révolutionnaire et ressourcée, il y a enfin de compte une logique de fonctionnement qui répond aux aspirations des Tunisiens et des Tunisiennes. Tout ce qui est de nature à tracer la route vers un avenir plus prospère et nettement meilleur. Une logique de fonctionnement qui donne l’envie de bien respirer réellement l’air de… la justice sociale.

 

Un commentaire

  1. Dr. E. Moudoud

    08/06/2023 à 21:40

    BRAVO ET MERCI ENCORE SI JALEL…UN VRAI COURS ‘D’ÉCONOMIE POLITIQUE’ À LA SI LAHBIB…EN CE MOMENT ‘HISTORIQUE’ QUE TRAVERSE NOTRE ‘TUNISIE NOUVELLE’ DU 25 JUILLET’, IL NOUS FAUT AUSSI SE ‘RE-CONCENTRER’ SUR NOTRE ‘FRACTURE TERRIOTORIALLE’- EST-OUEST. IL FAUT REGARDER QUELQUES CHIFFRES POUR MESURER TOUTE L’AMPLEUR DE CETTE ‘FRACTURE’ PERSISTANTE…. AU MOMENT MÊME OU ON SE PRÉPARE À LA ‘DERNIÈRE PHASE’ DE ‘LA RÉVOLUTION’ DU 25 JUILLET AVEC LES NOUVELLES ÉLECTIONS LOCALES, IL NOUS FAUT DÉS MAINTENANT ‘JETER’ LES BASES D’UNE NOUVELLE FISCALITÉ LOCALE POUR NOS COMMUNES ET D’UN NOUVEAU SYSTÈME DE TRANSFER BUDGÉTAIRE VERS NOS GOUVERNORATS, DÉLÉGATIONS ET MUNICIPALITÉS, CAR LE SYSTÈME ACTUEL AVEC LA CPSCL EST LARGEMENT ‘DÉPASSÉ’. POUR NOS SIX ‘RÉGIONS HISTORIQUES’, CHACUNE DE 3-4 ‘GOUVERNORATS’ ON VERRA …LA ‘POLITIQUE DES PETITS PAS’ SI CHÈRE À SI LAHBIB QUE NOUS ‘IMPOSE’ NOTRE CONTEXTE RÉGIONALE’ …ÊTRE ‘ANTI-JACOBIN’…CE QUE JE SUIS….N’A JAMAIS VOULU DIRE ÊTRE ‘SUICIDAIRE’…. MERCI ENCORE.

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