Les Miniers font peau neuve cette saison.
L’Etoile des Mines n’a pas encore bouclé son mercato estival pour la nouvelle saison, et déjà elles sont 9 recrues à avoir paraphé un bail. C’est un nouvel épisode de cette frénésie d’achat qui est le propre de ce club à pareille période de l’intersaison. Au vu du listing enrôlé, tout laisse croire que ce sont des recrutements audacieux. Et pour cause, ils ne portent pas des noms retentissants dans la sphère footballistique en Tunisie. Ils sont assoiffés de briller, même si plusieurs d’entre eux étaient réservistes dans leurs ex-clubs. Est-ce un saut dans l’inconnu ?
Pour l’histoire, l’ESM a réussi le même coup il y a une dizaine d’années, lorsqu’elle a accédé parmi l’élite avec des joueurs qui ont soulevé une polémique à leur arrivée, mais qui ont brillé de mille feux vers la fin. Le comité directeur, fraîchement débarqué, tend à secouer les attentes en recrutant massivement, en vue d’une saison qui s’annonce âprement disputée. C’est un club qui fait peau neuve, au vu de ce lot qui portera la bannière «sang et or», mais qui reste ouvert pour voir d’autres débarquer. Cependant, cette vague d’achats a suscité des critiques parmi les supporters, qui expriment des appréhensions quant à cette option. Avec pas moins de 9 joueurs rejoignant les rangs du club, les proches de l’ESM ont du mal à comprendre la stratégie agressive de recrutement mise en place par les responsables.En guise de réconfort et assurance, les responsables parlent de talents prometteurs et de joueurs établis et habiles pour former une équipe compétitive. Si certains tifosis se montrent enthousiastes, quant à cette nouvelle ère, et voient en ces recrutements massifs une opportunité de viser des paliers supérieurs, d’autres se montrent plus sceptiques. Les critiques pointent du doigt le risque imminent de perturber la cohésion d’équipe, en mettant en avant le laps de temps nécessaire pour que les nouveaux joueurs s’adaptent à la stratégie du jeu et à leurs coéquipiers. Il y a aussi ce risque de voir le club minier sacrifier son identité et son héritage au profit d’un possible succès à court terme. L’avenir dira si cette stratégie sera un coup de maître, ou un pari risqué.
A la recherche de la formation type.
Alors que la deuxième mise au vert a pris fin dimanche dernier (13 août), les protégés de Chaker Meftah ont déjà disputé trois rencontres amicales face respectivement à l’USM, l’ASS et une sélection de joueurs africains. Les résultats enregistrés importent peu face au pari du staff technique, en quête de harmonie sur le terrain, et c’est le plus important pour un club qui fait peau neuve, avec tout ce que cela comporte comme risque et temps d’adaptation.
Contrats, la nouveauté.
Une leçon apprise ou une tendance signée par la nouvelle équipe dirigeante. Il s’agit des contrats paraphés par les nouvelles recrues. Si l’on excepte l’ex-Zarzissien Mohamed Jaballah qui fût enrôlé pour une année, tous les autres nouveaux joueurs ont été recrutés pour une période allant de 3 à 5 ans. Un point positif à mettre à l’actif du CD, qui garde encore en mémoire le feuilleton de certains joueurs, usant de cette formule « un tour puis s’en va» et qui ont claqué la porte après quelques apparitions.
Un ouf de soulagement.
Les fervents supporters de l’ESM se sont fait peur après la première visite de la commission d’homologation des terrains (3 août dernier), qui a relevé certaines défaillances mettant en péril la sécurité des spectateurs. Les services municipaux se sont déployés avec une célérité remarquable, et ont pallié toutes les lacunes.
La deuxième visite de ladite commission a accordé son aval pour permettre aux Miniers d’évoluer à domicile.
L’ESM recevra donc l’UST devant ses supporters, pour le compte de la journée d’ouverture. Déjà, au vu de l’affluence relevée après la mise en vente des abonnements, un public nombreux viendra épauler ses protégés. C’est de bon augure, en espérant voir les résultats suivre. Mais les yeux seront rivés sur l’évolution du onze tant attendu, pour voir comment cette nouvelle équipe se mettra en place.