Les trois points sont bons à prendre, mais il reste beaucoup de travail à accomplir au futur.
La dernière victoire des Miniers, lors de la journée d’ouverture, remonte au 15 août 2017. C’était aux dépens des Stadistes du Bardo, et, depuis, l’ESM a souvent trébuché au cours du premier match.
La victoire face à l’UST a été salvatrice, mais s’est acquise dans la souffrance… La grogne du public, venu en masse, commence à se faire entendre, à cause de l’indigence offensive et ce ratage monstre devant les buts.
Il a fallu s’armer de patience pour attendre la 85’, et voir le Congolais Moundzenga Chance «saisir sa chance» et brûler la politesse à un Frioui héroïque. Mais, empressons-nous de dire que cette victoire ne doit pas occulter les imperfections relevées. Maalej a opté pour un onze rentrant revigoré, avec 6 nouveautés. Cet amalgame de Maalej n’a pas fonctionné comme il l’espérait et la mayonnaise n’a pas pris. Et pour cause, un jeu haché et une machine offensive mal huilée qui s’est contentée d’apporter un ascendant sur le jeu, sans pour autant mettre en difficulté une défense adverse bien en jambes.
Réajustements
Au niveau de l’offensive, l’ESM a opté pour une attaque à trois têtes (Bouassida, Mastouri et Chance), et ce fut un fiasco total. Les 3 attaquants se sont gênés, surtout que la charnière centrale des visiteurs les a bien muselés, pour les priver de ballon. Certes, la domination des Miniers n’a pas fait l’ombre d’un doute, mais ils furent aidés par des visiteurs qui ont laissé venir, et se sont contentés de quelques attaques sporadiques. En effet, l’ESM a manqué affreusement d’un régisseur pour aiguiller le jeu et mettre de l’ordre dans son jeu d’attaque. La pause a apporté son lot de réajustements et correctifs dans l’évolution des locaux, et la pression du public, devenue pesante, a galvanisé les joueurs, devenus plus entreprenants, surtout avec Bouassida qui a décroché sur la droite.
L’incorporation de Bassem Hadji, pour suppléer Romdhani blessé, a constitué le déclic dans la ligne médiane, jusque-là aux abonnés absents. Le jeu s’emballa, et les poulains de Maalej ont exercé un pressing étouffant, en acculant les visiteurs dans leurs derniers retranchements, avec des triangulations et un jeu fluide, qui leur a valu des alertes chaudes devant les bois d’un Frioui en grande forme.
Le but de la délivrance à la 85’ signé Chance, qui a profité d’un caviar de Mastouri, fut un ouf de soulagement dans le camp de Metlaoui, avec trois points glanés dans la douleur, et qui renseignent sur autant d’enseignements et d’insuffisances. Il s’agit du topo prôné, le 4-4-2, qui requiert d’autres profils, eu égard à ceux titularisés, pour citer l’ex-railwyste Bouassida, Salivou et Ben Atig, décevants pour leur baptême du feu.
Le staff technique devra puiser dans le banc des remplaçants pour remodeler sa formation type. Les entrées en cours de jeu de Hadji et Ouled Bahia, en sont la preuve irréfutable qui devrait convaincre Maalej à revoir la composition de son onze type.