Qualifications CAN 2023 | 6e journée – Ce soir à Radès (20h00) – Tunisie-Botswana : Sans enjeu, mais pas sans intérêt

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Les Aigles de Carthage devraient théoriquement passer sans encombre le cap des Zèbres.

Déjà qualifiée pour la phase finale de la CAN ivoirienne, l’équipe de Tunisie n’aura pas normalement grand mal à terminer la phase éliminatoire de la CAN par une victoire convaincante sur une modeste équipe du Botswana et pour qui ce dernier match,  après son  élimination, est sans gros enjeu.  Mais il faut faire attention car un match facile sur le papier est parfois un match-piège qui peut réserver de désagréables surprises.  La Tunisie a besoin des trois points pour espérer terminer première du groupe en cas de défaite de la Guinée équatoriale (qui ne la devance que de deux points) face à la Libye, même si un éventuel  «cadeau» des Libyens n’aura aucun effet sur la Tunisie qui sera toujours en tête de liste pour le tirage au sort des groupes de la prochaine Coupe d’Afrique même au cas où elle terminerait à la deuxième place.

Le succès que l’équipe de Tunisie doit convoiter sera donc plus utile pour la bonne ambiance du groupe et pour un climat de travail serein dans la perspective des rendez-vous futurs que sont la CAN et les premiers matches éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Le sélectionneur Jalel Kadri ne jouera pas donc avec le feu et présentera à coup sûr son meilleur onze de départ devant les Botswanais après trois séances d’entraînement.

Dahmen, dernier rempart ?

Qui sera aligné au poste de gardien de but pour ce match ? C’est pratiquement le seul doute qui plane concernant les onze rentrants. Faire reposer Aymen Dahmen qui n’a pas le moral au beau fixe et qui traverse une période des plus difficiles du fait de ses débuts pas très reluisants avec El Hazm saoudien via 11 buts encaissés en 5 matches ; ou bien le maintenir contre vents et marées comme gardien numéro un de la sélection malgré ses déboires actuels ? L’occasion n’est-elle pas propice pour donner une nouvelle chance à Béchir Ben Saïd et le relancer de nouveau dans le bain pour faire jouer la concurrence ? C’est à Jalel Kadri de trancher entre ces deux options et d’assumer les conséquences de ses choix.

Sans surprises en défense et à l’entrejeu

Pas de casse-tête, par contre, pour la formule et la composition de la ligne arrière.  Ce sera une défense plate avec quatre arrières.  Wajdi Kechrida et Ali Mâaloul sont indiscutables sur les côtés en l’absence de Mohamed Drager et il n’y a pas une meilleure paire centrale que le duo Montasser Talbi-Mehdi Meriah, vu l’indisponibilité de Nader Ghandri. Même si Yan Valery a largement sa place comme arrière central robuste et très bon dans les duels et si le jeune appelé Alaa Ghram peut être essayé comme solution de rechange. Pas de nombreux joueurs en ballottage également au milieu de terrain avec le tandem Aissa Laidouni-Elyes Skhiri comme demis récupérateurs derrière une ligne de trois milieux offensifs créateurs, et tout indique qu’elle sera composée du trio Mohamed Ali Ben Romdhane,  Hannibal Mejbri et Youssef Msakni à moins que Elyes Achouri soit préféré à l’un des trois pour évoluer comme deuxième attaquant sur le couloir avec Haithem Jouini comme pointe de l’attaque. Les Amor Lâayouni, Saifallah Ltaief, Ali Youssef ainsi que les deux jeunes nouveaux appelés en sélection, Elias Sâad et Anas Haj Mahmoud, pourraient faire leur apparition et leur baptême du feu en sélection avec une possible entrée en cours de jeu, dans des circonstances favorables,  quand le team tunisien aura pris un net  ascendant sur la rencontre et scellé définitivement son sort. Tunisie-Botswana sera donc pour Jalel Kadri un examen sérieux malgré le statut modeste de l’adversaire et l’absence d’enjeu crucial, et ce, avant une plus large revue d’effectif lors des matches amicaux contre l’Egypte au Caire le 12 septembre, la Corée du Sud le 13 octobre et le Japon le 17 octobre.

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