Trente ans déjà, l’enseignement supérieur privé arrive à maturité, non sans difficultés de parcours, avec parfois des hauts et des bas. Il n’a pas été en vogue, mais il a dû, au fil du temps, se poser en alternative incontournable.
L’initiative d’investissement dans un tel secteur du savoir n’était guère une partie de plaisir. Ce fut perçu, alors, comme la chasse gardée des aventuristes, ceux qui avaient osé mettre le paquet et avancer sans reculer. Il y a plein d’exemples à citer. Voire autant d’expériences dont on aurait pu s’inspirer.
Le succès coûte aussi cher !
L’UAS, Université arabe des sciences, a eu, elle aussi, à accélérer le pas et marquer des points. Son père fondateur, Mourad Ben Turkia, n’a pas lésiné sur les moyens pour aboutir à ses fins. Il a voulu faire de ce créneau le plus beau fleuron du marché. Certes, le marché du savoir n’a pas de prix, mais le succès lui a coûté assez cher. L’homme allait ainsi entamer une traversée du désert qui n’a fait que le renforcer et le confirmer dans son domaine. Du national à l’international, son université a bravé les défis et les frontières, faisant des petits, ici et ailleurs. A Libreville au Gabon, elle s’attribue le mérite de sa réussite, devenue une référence en matière d’enseignement et de sciences. C’est là, une fierté pour tout l’enseignement tunisien privé.
Et ce n’est pas un hasard si nombre de nos universités privées se voient, aujourd’hui, accumuler prix et récompenses pour des œuvres remarquées et donc remarquables. L’UAS n’est pas en reste, sauf qu’elle tient à son image et à ses ambitions. D’autant plus qu’elle se tient toujours prête à rester engagée envers ses étudiants et partenaires. Elle commence à faire ses premiers pas en Chine. Tout récemment, elle a signé une convention de partenariat avec l’Institut des technologies ferroviaires chinois (Sirt), par le biais de l’association gouvernementale Snaieta —dont l’UAS est membre—, qui est spécialisée dans le développement et l’innovation de l’éducation entre la Chine et l’Afrique du Nord. Un partenariat que les deux parties signataires ont qualifié d’exemplaire, de par la valeur ajoutée qu’il va apporter dans les divers domaines de leur coopération universitaire.
Partenariat académique mutuellement bénéfique
Ainsi, l’UAS et Sirt auront, désormais, fort à faire. Autant dire, un nouveau contrat d’engagement réciproque et mutuellement bénéfique, fondé sur quatre axes précis, aux fins purement académiques. Il s’agit, précisément, de la codiplômation, soit deux ans d’études à l’UAS et un an à l’Institut chinois, en matière de génie civil et autres spécialités, l’échange aussi bien des enseignants visiteurs lors des événements académiques (conférences, colloques…) que des étudiants bénéficiaires. Le dernier axe concerne la recherche scientifique commune, autour de laquelle gravitent des publications scientifiques, des colloques et séminaires communs, le tout mené en étroite collaboration universitaire. En effet, il y a tendance à établir un partenariat gagnant-gagnant.
Ce nouveau pas que cette institution trentenaire a franchi est, en fait, à l’image de son ouverture à son univers du savoir et de la formation. Et c’est encore une fois qu’elle fait preuve d’un modèle d’enseignement largement reconnu. L’année dernière, deux autres certificats ISO de qualité et une reconnaissance européenne de la qualité de formation d’ingénieur viennent, aussi, enrichir son palmarès. Soit, trois distinctions à la fois. Cela dit, ses diplômes délivrés sont désormais reconnus à l’échelle européenne. Ce qui est un acquis pour le pays. Il y a de quoi être fier.