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Nadia Kaabi Linke : Kaf ou kaaba haloua

 

Un jardin sauvage, vibrant d’échos et de souvenirs. Un chemin balisé de rubans rouges et blancs, menant à une destination inconnue. Nous sommes à Megara, faubourg de Carthage, dans les frondaisons oubliées d’un ancien hôtel aujourd’hui à l’abandon, mais qui, depuis quelque temps, semble revivre sa vocation d’accueil d’évènements artistiques.

C’est le lieu improbable qu’ont choisi Fatma Kilani et Nadia Kaabi-Linke pour présenter leur dernier évènement. A l’invitation de La Boîte, après l’Ukraine et l’Allemagne, c’est donc en Tunisie, à Gammarth, en un premier temps, puis à la Boîte, espace d’art contemporain quelques jours plus tard, que se tenait cette rencontre.

Une piscine désaffectée, reconvertie en terrain de tennis, incliné selon la pente du bassin, raconte une histoire : celle de  la difficile et courageuse ascèse d’Ons Jabeur, ce magnifique symbole de la Tunisie. Celle d’un parcours d’une battante qui sut surmonter tous les obstacles. Et qui, pour l’anecdote, apprit à jouer et s’entraîna sur les cours de tennis des hôtels. Ceci expliquant cela et confortant le choix de ce lieu. Mais pas uniquement, car le cadre superbe et désolé de ce vieil hôtel en ruine est aussi, aujourd’hui, le symbole de l’échec de ce choix de tourisme de masse qui fut le nôtre. Cette piscine vide, ce jardin oublié, cet hôtel en ruine prêt à lever l’ancre transmettent le message de Nadia Kaabi-Linke. Il suffit de le décoder.

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