« Le passage à l’Industrie 4.0 est perçu comme une opportunité majeure pour l’industrie tunisienne, en particulier dans le contexte de la crise économique mondiale », c’est ce qu’a fait savoir Hicham Abdennadher, chef de projet de l’Industrie 4.0. Selon lui, la Tunisie est prête à façonner son avenir technologique et les années à venir promettent d’être passionnantes pour l’Industrie 4.0 dans notre pays.
Un avenir numérique brillant pour la Tunisie se dessine grâce aux avancées majeures de l’Industrie 4.0 et de la transformation digitale. A la 25e session du Forum International de Réalités, Hicham Abdennadher, un acteur clé de ce mouvement et chef de projet de l’Industrie 4.0, expose les réalisations et les perspectives prometteuses de la Tunisie. Il a mis en évidence l’engagement de notre pays envers l’Industrie 4.0, soulignant son rôle central dans cette ère de l’innovation. Les projets initiés par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) ont non seulement atteint leurs objectifs, mais ont également ouvert la voie à une nouvelle phase d’accélération et de croissance.
Une vision d’ensemble
Hicham Abdennadher a commencé par expliquer le rôle central de la GIZ en tant qu’agence technique de développement qui soutient la Tunisie dans sa transition vers l’Industrie 4.0. Depuis 2019, la GIZ travaille en étroite collaboration avec le ministère des Technologies de la communication et celui de l’Industrie pour créer le Centre Digital de la GIZ en Tunisie.« Pour réussir cette transformation digitale, la GIZ travaille en étroite collaboration avec divers ministères et partenaires. Le ministère de l’Industrie joue un rôle de premier plan dans le volet de l’Industrie 4.0, tandis que le ministère des Technologies de la communication contribue sur d’autres aspects technologiques. Les partenariats s’étendent également à d’autres acteurs importants et la GIZ vise à intégrer l’ensemble de ces acteurs pour garantir la réussite du programme », a-t-il souligné.
En ce qui concerne la formation et la sensibilisation, il a indiqué que la première étape de ce projet consistait à sensibiliser les entreprises à l’importance de l’Industrie 4.0. « Le passage à l’Industrie 4.0 est perçu comme une opportunité majeure pour l’industrie tunisienne, en particulier dans le contexte de la crise économique mondiale. La GIZ a donc conçu des programmes de sensibilisation et de formation pour informer et former les entreprises aux enjeux de l’Industrie 4.0”, a-t-il affirmé.
Hicham Abdennadher a, également, mentionné la création d’autres centres de compétences, à l’instar du Centre d’innovation et de développement de compétences en Industrie 4.0. Ces centres visent à accompagner les entreprises dans la transformation digitale et à les familiariser avec le nouveau « mindset » et les modèles commerciaux requis.
L’étape suivante : accélérer
Un des points fiers de notre pays était l’atteinte des objectifs. Sur le volet formation, sensibilisation et accompagnement, les projets de la GIZ ont atteint 90 % de leurs objectifs, voire plus. Cela témoigne de l’efficacité du programme et de l’engagement de la Tunisie dans cette transformation.
Après le fort succès des premières étapes, la Tunisie se prépare à accélérer l’accompagnement des entreprises, notamment des start-up technologiques.
Le pays est conscient de son potentiel technologique et vise à renforcer sa présence sur la scène internationale en aidant ses start-up à se développer.
Quant aux mécanismes de financement, Abdennadher a précisé qu’un défi majeur pour l’industrie tunisienne est le financement des projets liés à l’Industrie 4.0. «La GIZ travaille actuellement sur la mise en place de mécanismes de financement pour les projets de recherche, d’innovation et de recherche et développement en partenariat avec les entreprises. Ces projets opèrent dans un cadre d’Open Innovation, où les start-up technologiques sont mises en relation avec les industriels pour créer des solutions industrielles innovantes ».
Hicham Abdennadher a également évoqué le besoin croissant de talents dans des domaines et métiers liés à l’Industrie 4.0 en Tunisie, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle, du machine learning, du deep learning et du cloud. « La création de formations certifiantes internationales en ligne vise à répondre à ce besoin croissant et les mécanismes de financement visent à encourager l’innovation ouverte, créant un terrain propice à la collaboration entre les start-up technologiques et les entreprises industrielles », a-t-il encore précisé, tout en ajoutant que la Tunisie est prête à façonner son avenir technologique, et que le pays est bien positionné pour jouer un rôle majeur sur la scène internationale. Les années à venir promettent d’être passionnantes pour l’Industrie 4.0 en Tunisie.