Franchement, sans verser dans le mélodrame, c’est incroyable d’avoir autant de malchance ! A Kumasi, le CA a essayé, mais n’a pu marquer cependant.
Serait-ce la faute d’Eduwo, Meziani ou Srarfi ? Peut-être que les trois artilleurs n’ont pas été assez adroits au Baba Yara Stadium, alors que lors de certaines séquences, l’équipe de Kbaier a carrément dû s’en remettre à Zaâlouni, faute d’attaquant qui sache régler la mire à l’entrée de la surface. Défait au Ghana, le CA se retrouve après-coup sur la même longueur que Rivers et devra à présent sortir le grand jeu face à Academica Lobito pour forcer son destin et passer aux quarts de finale. Dans le grand Accra donc, tous les éléments sont allés à l’encontre d’un CA qui aurait pu gagner et de manière large! Oui, décidément, le football se définit par la réussite et le CA en a cruellement manqué, telles ces «circonstances similaires» lors des premières 45’ de jeu. C’est incroyable que le CA perde alors qu’il a fait l’essentiel en matière de jeu et d’occasions créées.
Tordre le cou à la fatalité
Au Ghana, quitte à nous répéter, le CA a, certes, été malchanceux, mais toujours au niveau de la compétition. Cependant, l’équipe de Mondher Kbaier ne peut s’en vouloir qu’à elle-même avec trop d’erreurs individuelles en défense où la paire axiale Omrani-Cherifi et le latéral Hamrouni peuvent mieux faire… Mauvaise relance, alignement pas toujours conforme et manque d’anticipation parfois, la défense doit rassurer davantage à l’avenir. Cela dit, il n’y a pas de défaite juste ou injuste dans le football. Le CA savait à quoi s’attendre, c’est-à dire-à un match très physique, avec beaucoup de un-contre-un. Bref, ce n’est pas forcément de la malchance seulement, car on ne perd jamais un match par hasard ! Aujourd’hui, le destin du CA ne dépend d’aucune variable exogène. Si le CA déroule face aux Angolais, il passera. Et pour toucher au but, dimanche prochain à Radès, il devra faire beaucoup plus d’efforts sur le plan technique et gagner encore plus de duels. Mondher Kebaier devra aussi travailler, notamment au niveau mental car il est impensable de voir 4 ou 5 joueurs qui pressent seulement à 50 ou 60 % ! Il faut donc travailler pour essayer de résoudre ces problèmes. Dimanche prochain, le CA sera dos au mur: ça passe ou ça casse donc et il faudra forcément tordre le cou à la fatalité. Si à Kumasi, le CA a aussi payé le lourd tribut de l’humidité, du long périple d’avant-match et de l’arbitrage qui a clairement défavorisé le représentant tunisien, l’équipe méritait mieux que la défaite. Bref, le sort s’acharne un peu, le facteur fatigue a joué un rôle, mais pas déterminant en fin de match. Les Clubistes peuvent avoir un sentiment d’amertume, mais la session de rattrapage de dimanche est là pour offrir au CA l’occasion de rebondir.
A Radès, dans un stade conquis d’avance, ce sera aussi un examen pour la motivation et l’agressivité, histoire de prouver que la défaite de Kumasi est vite oubliée…