Société nationale de cellulose et de papier alfa (Sncpa) à Kasserine : Brin d’optimisme, lueur d’espoir !

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Lors de sa visite non annoncée dans le gouvernorat de Kasserine, le Président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé que “l’entreprise ne sera pas cédée et sera sauvée”.

A la Société nationale de cellulose et de papier alfa (Sncpa), cette usine de Kasserine qui opère dans les secteurs de la papeterie et de la pâte d’alfa, des centaines d’ouvriers et d’ouvrières ont travaillé jour et nuit, pendant des décennies, sur les grandes machines de précision qui sont aujourd’hui à l’arrêt et désespérément abandonnées.

La visite inopinée du Président Kaïs Saïed, au mois de janvier dernier, a fait naître une lueur d’espoir dans cette ville qui croule sous le poids de multiples crises sociales et économiques. Il a affirmé qu’en dépit des difficultés qui rongent l’entreprise et le déclin de son rendement, elle partira sur de nouvelles bases pour retrouver sa performance. Pour les Kasserinois, c’est un air de soulagement et de joie qui se dessine sur leurs visages. Plus qu’une usine, la société qu’on appelle communément « Cellulose » est un morceau de l’identité de la ville.

«La Cellulose », pilier du développement régional

Depuis sa création en 1980, la Sncpa  a assuré l’embauche des jeunes de la région qui comporte deux délégations parmi les dix plus pauvres en Tunisie. Elle compte plus de 800 emplois directs et 3.000 emplois indirects, notamment avec les femmes travaillant avec ardeur dans les montagnes pour cueillir l’alfa. Cependant, elle se trouve actuellement déficitaire, endettée et ne produisant que 10 % de sa capacité réelle. Les Kasserinois sont bien conscients que cette usine est en proie à de grandes difficultés ces dernières années.

Devant la situation financière et technique précaire, les travailleurs ne savaient comment assurer la pérennité de l’activité. Comme ils ne pouvaient agir seuls, ils appréhendaient que la vulnérabilité de l’entreprise entraîne sa fermeture. Ce serait, alors, un véritable drame. Les rumeurs sur la vente au profit d’une société privée les inquiétaient davantage par rapport à de probables conséquences très néfastes, dont la perte des postes d’emploi et la baisse des salaires. Ayant forgé des liens professionnels et amicaux solides au sein de l’entreprise, il est difficile de garder une distanciation émotionnelle par rapport à son sort. La survie de cette usine est alors primordiale pour la ville de Kasserine, étant un moteur de son développement économique et social.

Ce dossier ne pèse pas uniquement sur le climat social et la croissance économique dans la région. A l’échelle nationale, la Tunisie vise l’autosuffisance en papier. Les années précédentes, les quantités disponibles étaient bien au-dessous de la demande et même l’impression des manuels scolaires en a été affectée.

Bonne nouvelle !

Lors de sa visite non annoncée dans le gouvernorat de Kasserine, le Président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé que “l’entreprise ne sera pas cédée et sera sauvée”. C’est dans le cadre de la lutte menée contre la corruption, depuis plusieurs mois, qu’il a dénoncé des auteurs de pratiques illicites en tous genres qui ont abouti à la dégradation continue de la situation de l’usine. L’entreprise ne sera pas vendue et des mesures d’urgence seront prises pour trouver une issue à cette situation lamentable.

Pour les travailleurs de la Sncpa, c’est une très bonne nouvelle et un très grand pas en avant. Ils sont déterminés à couper avec la mentalité d’antan de clans et de népotisme, la dilapidation et la négligence. Le discours du Président, précis et intelligent, va pouvoir servir comme fondement pour envisager l’avenir de la Sncpa, et par conséquent de la région de Kasserine, avec plus d’optimisme. Il est essentiel de  tirer les leçons de cette période difficile et tout mettre en œuvre pour corriger les dégâts.

L’objectif premier de la procédure de sauvegarde est de permettre à l’entreprise de maintenir l’activité économique, d’assurer la stabilité des emplois, ainsi que l’apurement des dettes. Dans ce sens, les instructions du Président ont été accueillies favorablement par les travailleurs. En s’appuyant sur les équipements et les installations qui sont encore en bon état et peuvent de nouveau être opérationnels, tous les employés veulent aider l’usine à renaître de ses cendres et régler tous ses impayés. Soutenir les diagnostics les plus lucides, trouver des solutions pragmatiques qui peuvent répondre aux besoins : la relance de la Sncpa représente un impératif national. Il est également certain que l’économie locale en profitera.

Les citoyens satisfaits

A cette occasion, au regard de l’avancement des pourparlers, les habitants ont de quoi se réjouir. Car le sauvetage de l’usine qui nourrit des milliers de familles sera bientôt une réalité. Comme les Kasserinois ont connaissance des signes avant-coureurs des difficultés que court la Sncpa, ils misent sur le plan de sauvegarde annoncé par le Président qui  permettra de prendre des décisions rapides et efficaces pour maintenir l’activité économique de la société et la faire prospérer à l’avenir. C’est le soulagement après de nombreuses démarches infructueuses. Le Président qui a compris leur cause a insisté sur son engagement constant tout au long du processus. Une victoire morale et financière est attendue.

Rappelons que le Président a également évoqué la concrétisation des projets bloqués dans la région de Kasserine. Un autre dossier social et économique sur lequel il continue de veiller.

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