On parlera s’une salle couverte promise depuis 2018 mais dont les travaux traînent encore. Une énorme frustration pour les sportifs de Métlaoui.
Métlaoui, la plus grande ville du bassin minier, connaît une croissance démographique exponentielle. En réponse à ce dynamisme et aux besoins de la jeunesse locale, la construction d’une salle couverte avait été lancée le 27 avril 2017 avec une enveloppe allouée de 2,4 millions de dinars. Cette infrastructure sportive, promise pour 2018, devait être un joyau pour la ville, offrant un espace d’entraînement et de compétition digne de ce nom à l’association locale de handball. L’édification de cette salle multidiscipline devait être, en effet, un bol d’air pour la jeunesse de Métlaoui, mais le chantier est à l’arrêt depuis cinq ans laissant place à un squelette de béton et à un énorme sentiment d’amertume.
Il faut reconnaître que l’unique infrastructure sportive opérationnelle de la ville est un stade municipal datant de l’époque coloniale, et qui demeure bien loin de répondre aux besoins d’une population jeune et passionnée de sport. Le tissu associatif sportif, composé de deux clubs de football et d’une association de handball, est la première victime de ce manque cruel d’espaces adéquats.
Le handball, un club sacrifié
«Métlaoui Sport», un club de handball fondé en 2008, a vu son développement entravé, illustrant l’échec de la construction d’une salle sportive. Ses sections jeunes, garçons et filles, s’entraînent sur un terrain vague aménagé en plein air, avec un tapis cimenté près du stade municipal. Les conditions sont loin d’être optimales pour une pratique sportive saine et performante. Pire encore, l’absence de la salle couverte a sonné le glas de la section seniors de ce club, qui ne peut évoluer qu’en salle. La plupart de ses joueurs sont allés sous d’autres bannières.
«C’est une véritable énigme pour laquelle aucune explication n’a été fournie», s’exclame un jeune handballeur, qui poursuit : «Nous avons du talent et de l’ambition, mais on nous prive des moyens de progresser et de nous épanouir». Un sentiment de frustration partagé par l’ensemble des sportifs de la ville qui se sentent abandonnés.
Mobilisation et colère
Le retard dans l’achèvement des travaux de cette salle couverte symbolise le fossé grandissant entre les aspirations d’une jeunesse dynamique et la réalité d’une ville en proie à l’attentisme.
Sportifs et société civile se sont mobilisés à maintes reprises pour laisser entendre leurs voix. Des manifestations ont été organisées, des appels à l’aide lancés, mais rien ne semble y faire face au silence assourdissant des autorités locales. Au-delà de la dimension sportive, c’est un cri de détresse d’une jeunesse qui aspire à un avenir meilleur.
Cet état des lieux ne peut plus durer. Il est impératif que l’on prenne la mesure de l’urgence pour relancer ce chantier vital. La construction de la salle couverte n’est plus un simple luxe, elle est une nécessité absolue pour offrir à la jeunesse de Métlaoui la chance de s’épanouir et de réaliser ses rêves.
Espérons que les choses bougeront et que cette salle verra bientôt le jour.