L’actuel bureau de la FTF, dont la mission est limitée dans le temps, laissera au moins quelque chose de positif.
Il a entendu la voix de la raison et a enfin opté, sur les conseils de la DTN partante, une première ligue de seize clubs. Une décision qui arrive assez tard par rapport à ce que font nos adversaires potentiels, mais maintenant qu’elle est là, sachons en tirer profit. En effet, il a fallu ce concours de circonstances exceptionnelles pour que les choses prennent cette tournure positive. L’enfance de l’art est bien de faire au moins autant que font ces adversaires qui ont bénéficié de la stagnation que nous avons connue, de l’absence de perspectives et surtout de moyens pour améliorer, pour ne pas dire enrichir, leurs infrastructures sportives.
Pendant ce temps, nous avons fait construire, repris et corrigé ce que les fraudeurs et les affairistes ont concocté pour avoir un os à ronger. Avec tout ce que ces manigances ont coûté pour le contribuable.
A ce propos, nous n’avons aucune nouvelle des décisions prises à l’encontre de ces voleurs, qui ont largement profité du laisser-aller et des complicités. Le remaniement ou plus exactement la refonte du système de notre compétition principale appelle à un certain nombre de réflexions.
En effet, si nos prévisions sont fondées, on jouera forcément plus d’une fois par semaine. Cela suppose la mise en place de toute une logistique.
La logistique, dit on, est «une activité qui vise la gestion des flux physiques, financiers et autres éléments intervenant dans la production d’un effort commandé en mobilisant les ressources qui correspondent aux besoins, tout en respectant les conditions légales, économiques et sécuritaires».
C’est ainsi que nous aurons besoin de terrains qui tiennent le coup et qui ne se transforment pas en bourbier en saison des pluies (espérons qu’il y aura de la pluie!) pour la qualité du jeu tout d’abord, pour éviter les blessures des joueurs ensuite. Qui fera le travail ? Les gestionnaires de ces terrains sont-ils prêts et sont-ils en mesure de financer l’entretien et la maintenance ?
Le rythme et la charge de travail seront forcément plus intenses. La logistique se doit donc de suivre et les muscles sont appelés à répondre. L’adaptation ne sera pas facile et les préparateurs physiques ont du boulot à faire. Les déplacements, les changements de lieux d’hébergement, le rythme des heures de sommeil, l’alimentation, qui devient un des éléments clés de la préparation, s’imposent au niveau des prévisions et des plans d’action des équipes. Côté arbitrage, nous devons disposer de plus d’arbitres. Quelle sera la situation de ce secteur ?
A première vue, cela semble difficile. Mais si les autres l’ont fait, il n’y a pas de raison que nous n’arrivons pas à le faire. De toutes les manières, pour ces équipes, jouer vaut mieux que se morfondre dans les hôtels à la recherche de matchs amicaux pour meubler le vide qui pèse lourdement sur le côté financier avec l’indiscipline en plus et la concentration en moins.
Ce remaniement a également un aspect positif au niveau de l’effectif que l’on se trouvera dans l’obligation de faire tourner. Blessures ou fatigue deviendront plus fréquentes et c’est l’occasion de puiser dans le vivier du club. Ces jeunes qui risquaient d’attendre le restant de leurs jours sans avoir la chance de bénéficier d’un temps de jeu conséquent.
Nous pensons honnêtement que la DTN se doit de réunir en séminaire les entraîneurs des clubs pour les sensibiliser car leur rôle devient très sensible. Ils sont, en effet, responsables de tout l’effectif du club, mais également des éléments qui évoluent en équipe nationale. Nous considérons qu’à l’aube d’une nouvelle étape, on a besoin de communiquer, de transmettre le message clairement, en trouvant les mots qu’il faut pour une mobilisation dont le football a besoin.