Le Kef ­- 4e art : Les 24 Heures de théâtre contre vents et marées

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Les 24 Heures sont devenues un festival international dotant ainsi la ville du Kef d’un festival qui lui ressemble. Mais quand les finances ne suivent pas, les difficultés commencent à se faire sentir et des reports et des annulations pointent leur nez. Même tardivement, les 24 Heures de théâtre du Kef sont enfin sur pied. Hier c’était l’ouverture, public et créateurs ont répondu présent.

Le concept était inédit et original, lancé il y a plus de deux décennies par le comédien et metteur en scène Lassâad Ben Abdallah, qui était le directeur du centre des arts dramatiques et scéniques du Kef. L’idée était de célébrer la journée mondiale du théâtre le 27 mars de chaque année avec une manifestation qui commençait la veille et se poursuivait sans interruption jusqu’au lendemain. 24 heures de spectacles de happenings, de performances qui apportent un ton et une saveur particulière à la ville du Kef qui se transforme le temps de deux jours et d’une veillée, en un véritable cœur battant du 4e art pour tout le pays.

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, d’autres directions se sont succédé avec d’autres visions et d’autres stratégies, mais les 24 Heures de théâtre non-stop sont maintenues devenant ainsi un rendez-vous des femmes et hommes du théâtre et des arts de la scène, et la ville du Kef une destination incontournable pour célébrer la Journée mondiale du théâtre. Le public répondait toujours présent et les nouvelles créations aussi.

Au cours de ces années, l’évènement a grandi, les ambitions de ses faiseurs sont devenues plus grandes et les 24 Heures sont devenues un festival international dotant ainsi la ville du Kef d’un festival qui lui ressemble. Mais quand les finances ne suivent pas, les difficultés commencent à se faire sentir et des reports et des annulations pointent du nez. C’est ce qui s’est passé, entre autres, cette année, la 24e édition qui n’a pas pu avoir lieu à ses dates habituelles de mars à fin juin, les 24 Heures de Théâtre du Kef sont enfin sur pied. Mais l’idée des débuts s’est perdue en cours de route. Nous ne célébrons pas cette année la Journée mondiale du théâtre, mais le festival a lieu, l’ouverture a eu lieu avant-hier, le 27 juin et se poursuivra jusqu’à demain dimanche.

Plus de 40 représentations théâtrales à la 24e session du Festival international «Théâtre 24 Heures sans interruption» au Kef.

11 pays participent à cette nouvelle édition de cet événement théâtral : Tunisie, Palestine, Algérie, Libye, Maroc, Egypte, Jordanie, Irak, Iran, Sénégal et France.

La programmation englobe, entre autres, des monodrames, de nouvelles créations dont cinq productions du Théâtre national tunisien, des spectacles destinés aux adultes et d’autres aux enfants, en plus des spectacles musicaux, des projections cinématographiques et des ateliers répartis sur plusieurs espaces de la ville.

Une «table ronde», intitulée «Où se situe le théâtre arabe par rapport au génocide de Gaza», sera une pièce maîtresse du programme, dirigée par Mohamed Massoud Idris, avec la participation du dramaturge Ali Yahyaoui et le dramaturge jordanien Moussa Satri et le dramaturge algérien Mohammed Sharshal, ainsi que l’actrice et chercheuse palestinienne, Remin Fattouh.

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