Point de vue | L’excès de zèle de la CAF !

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Point de vue

 

Les fonctionnaires de la CAF  vont de plus en plus loin dans leur exercice préféré, celui de compliquer la vie aux clubs et aux sélections. Cette CAF, de plus en plus riche et de plus en plus cupide et obsédée par les textes et les règlements «utopiques» et déconnectés de la réalité du football africain (à l’image de la Fifa qui ne cherche qu’à ramasser l’argent et à gonfler son armada juridique de règlements), s’est «penchée» depuis deux ans à rendre la vie des clubs et aujourd’hui des sélections dure et impitoyable. Quitte à dénaturer et à ridiculiser les compétitions. Aujourd’hui et à cause d’un cahier des charges ardu de l’homologation des terrains, maints clubs et maintes sélections ne peuvent plus désormais jouer à domicile. On en est arrivé à un point tel que, dans certains pays, aucun stade n’est homologué selon la CAF ! Des sélections quittent leurs pays et délocalisent leurs matches à domicile pour les beaux yeux de ces fonctionnaires «cravatés» de la CAF qui ont discrédité le sens de la compétition et tué le principe de l’égalité des chances. Et tout ça, parce qu’on est allé trop loin dans les critères de l’homologation des terrains et préféré être ferme et obstiné que d’être souple. En Ligue des champions, en coupe de la CAF et dans les éliminatoires de la CAN et du Mondial, un club ou une sélection peut jouer l’aller et le retour chez l’adversaire parce qu’on ne lui a pas permis de jouer chez lui! Et cela rend ces confrontations limite «truquées» et tout cela à cause de détails qui peuvent être soignés et réglés avec souplesse dans  ces stades (chaises, type de gazon, accès au stade…).

Le cas de nos stades est édifiant. Seuls Radès et le M’hiri  sont qualifiés selon la CAF. Et le Zouiten qui abritait les matches des clubs libyens il y a deux ou trois ans? Et le stade de Sousse et celui de Monastir sont-ils à ce point «impraticables»? On a un gazon respectable, l’éclairage et les conditions sécuritaires adéquates pour protéger les joueurs et le public sans oublier les commodités pour le travail des médias. Même si quelques détails de luxe peuvent manquer, est-ce une raison pour faire une croix sur des stades pareils? Un stade comme Radès risque de se détériorer très prochainement si l’on continue de l’utiliser à cette folle cadence entre championnat et compétitions africaines. Un peu de souplesse et surtout beaucoup d’intelligence et de tact sont requis de la part d’une CAF qui tue ainsi le football africain et, au lieu de progresser et de trouver des moyens de rendre les choses plus faciles pour les clubs et les sélections, la CAF fait marche arrière et verse dans son obstination et son excès de zèle «juridique». Les règlements sont faits pour faciliter la pratique du football et non pour empêcher les clubs et les sélections de jouer devant leurs publics. Au point de rendre ces compétitions inéquitables !

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