Rencontre avec Akram Bouslama, CEO de « Tajrabti » : « On ne peut évoquer le collectif sans cibler l’individuel »

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C’est la rentrée pour l’équipe de « Tajrabti ». Une expérience collective prometteuse est annoncée à Hammamet et finement orchestrée par ces fournisseurs d’expériences immersives. Pendant 4 ans, les jeunes de « Tajrabti »,  plateforme et start-up, renforcent bien-être et développement personnel, en offrant diverses expériences orientées plus vers le culinaire, la nature, la culture, l’art thérapie ou encore le sport. A l’occasion de cette évasion programmée, nous avons rencontré le fondateur de « Tajrabti » Akram Bouslama.

Comment est né « Tajrabti » ?

« Tajrabi » a été pensée avant 2020. Initialement, je suis ingénieur informatique, et je résidais en France. Ayant accompli un long parcours dans l’IT et la finance, j’ai fini par arrêter, en voulant explorer de nouveaux horizons… et en partant pour l’Amérique du Sud. J’y suis resté un an.

En prenant du recul, j’ai exploré davantage des aspects liés à la psychologie, à l’artistique ou au bien-être. J’ai été imprégné par des livres de développement personnel, reliés à l’humain, à l’essence de notre existence, au mental. Ensuite, je suis revenu en Tunisie en voulant insuffler un projet nouveau, tout en pensant essentiellement à ce que je pouvais apporter d’inédit.

Pendant le premier confinement, j’y ai pensé longuement. A travers « Tajrabti », je tenais à partager ce que j’ai appris et à le mettre au service des autres et de leur bien-être.  « Tajrabti » est une plateforme/start up. Elle a fini par avoir le label et fonctionne comme une plateforme de service.

En quoi consiste votre mission ?

On se positionne comme étant « des fournisseurs d’expériences » dans l’art, le bien-être, les évasions dans la nature, le sport… en faisant appel à des participants tunisiens ou étrangers et à des spécialistes.

Les besoins du marché m’ont fait comprendre qu’on n’a pas assez de produits pour les proposer sur une plateforme. La qualité fait défaut et tenir une plateforme de service en Tunisie est dur. « Tajrabti » crée des évènements pour mieux gérer le stress, optimiser la gestion de soi, développer l’exploration ou la conscience de soi, améliorer le bien-être des participants, l’entretenir. On agit en entreprise en offrant des services pour le grand public.

Pouvez-vous nous préciser comment « Tajrabti » agit au niveau individuel et collectif ?

On ne peut évoquer le collectif sans cibler l’individuel, et pour qu’il y ait une cohésion dans le collectif, il faut qu’on prenne soin de l’individu. On valorise ce dernier à son échelle humaine, parce que la gestion des émotions ou le manque de connaissance de soi peut impacter le groupe et le collectif. Si l’individu n’est pas bien avec lui-même, il ne peut être bien en groupe.

On valorise l’individu en l’amenant vers le collectif et en créant un Safe Space, qui voit le jour à travers les expériences au programme et la mise en scène. On crée des évasions immersives, sensorielles à vivre en groupe et qui incitent à se focaliser sur soi. Les valeurs de partage, d’authenticité et la proximité sont entretenues au fil des expériences et sont mises en avant.

Veillez-vous à bien choisir vos endroits pour garantir ces immersions ?

C’est très important pour nous de garantir l’immersion. On opte pour des espaces, où il n’y aura que des participants dans des lieux en plein air, délimités, mais en même temps ouverts, qui garantissent la cohésion du groupe. Nous théâtralisons le bien-être à des fins thérapeutiques dans des endroits propices au développement de l’art-thérapie, par exemple, ou, au partage.

Nous travaillons avec des bénévoles, qui veulent garantir un apport à « Tajrabti ». Nous avons collaboré avec des associations et des organismes pour travailler avec des franges sociales dans le besoin. Nous ne dépendons d’aucune subvention étatique ou privée.

Nous sommes parfaitement autonomes.  « Tajrabti » est un rêve pour moi. Elle évolue en se créant une communauté autour, épanouie à l’échelle humaine. « Tajrabti » fait de la concurrence à l’échelle locale et à l’étranger, malgré les doutes liés au marché de l’entrepreneuriat.

C’est un travail d’équipe, composé d’un responsable communication/événementiel, d’un metteur en scène/vidéaste, chercheur en développement, d’un ingénieur informatique et d’un chef de projet.

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