La Jordanie prévient qu’elle «fera face à toute menace».
SYNTHÈSE — Le président iranien, Massoud, a affirmé hier que l’Iran «ne cherchait pas la guerre», tout en promettant «une réponse plus forte» en cas de représailles sionistes à l’attaque massive de missiles menée la veille par Téhéran contre l’entité sioniste.
Si l’entité sioniste «veut réagir, nous aurons une réponse plus forte», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, à Doha. L’Iran «ne cherche pas la guerre, c’est Israël qui nous pousse à réagir», a ajouté M. Pezeshkian.
Ses déclarations interviennent au lendemain d’une attaque iranienne menée contre l’entité sioniste à l’aide d’environ 200 missiles, dont 90% selon Téhéran ont atteint leur cible.
Un grand nombre ont été interceptés par le système antimissile, a indiqué pour sa part l’armée sioniste qui a précisé hier que des missiles étaient tombés sur des bases aériennes dans le pays, sans faire de dégâts.
Cette attaque iranienne directe contre l’entité sioniste, la deuxième depuis avril, a fait retentir les sirènes à travers le pays, blessant deux personnes dans le territoire sioniste et tuant un Palestinien en Cisjordanie occupée, selon les secours et un responsable palestinien.
«L’objectif malveillant du régime sioniste est de semer l’insécurité et de propager la crise dans la région », a également accusé le président iranien. « Ce que nous demandons aux Etats-Unis et aux pays européens, c’est de dire à l’entité qu’ils ont implantée dans la région (l’entité sioniste) d’arrêter l’effusion de sang», a-t-il encore dit. Avec ses attaques contre le Hezbollah au Liban, Israël pousse la région «au bord de l’abîme», a prévenu l’émir du Qatar.
De son côté, le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi, a prévenu l’entité sioniste et l’Iran que son pays «ferait face avec toutes ses capacités à toute menace», au lendemain d’une attaque iranienne de missiles sur le territoire sioniste ayant traversé l’espace aérien du royaume.
«La Jordanie ne sera le champ de bataille de personne», a affirmé le ministre lors d’un entretien téléphonique avec son homologue britannique David Lammy, selon un communiqué du ministère jordanien des Affaires étrangères. Le royaume «fera face avec toutes ses capacités à toute menace à sa sécurité, à sa stabilité et à la sécurité de ses citoyens», a-t-il ajouté, précisant que «la Jordanie avait clairement informé l’Iran et Israël de cette position».
Après l’attaque avant-hier, la Jordanie avait fermé son espace aérien après que l’armée de l’air et les défenses anti-aériennes du royaume avaient intercepté des missiles et des drones. Selon le ministère de l’Intérieur jordanien, des citoyens ont été légèrement blessés par la chute de débris.
M. Safadi a souligné «la nécessité de lancer immédiatement une action internationale efficace pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza et au Liban afin de mettre fin à cette dangereuse escalade qui pousse la région vers une guerre globale».
Le secrétaire général de l’ONU «persona non grata» en Israël
Par ailleurs, le ministre sioniste des Affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé avoir déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, « persona non grata en Israël », lui reprochant de ne pas avoir condamné nommément l’Iran pour son attaque massive contre l’entité sioniste avant-hier soir.
Interrogé sur la décision sioniste, le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, a pour sa part jugé que cette mesure n’était «vraiment pas utile de quelque manière que ce soit».
L’entité sioniste est très critique vis-à-vis de l’ONU, et leurs relations se sont encore détériorées après l’attaque du mouvement de la résistance palestinienne.
Les appels sionistes à la démission d’Antonio Guterres ont commence très vite après le début de la guerre, lorsqu’il a souligné que l’attaque du Hamas ne s’était « pas produite dans le vide » et que « le peuple palestinien (avait) été soumis à 56 ans d’occupation étouffante ».
Enfin, l’émir du Qatar a également fustigé les attaques sionistes dans la bande de Gaza, affirmant que Doha poursuivrait ses efforts de médiation pour négocier un accord de cessez-le-feu dans la guerre déclenchée il y a bientôt un an par une attaque du Hamas palestinien sur le sol sioniste.
— La Presse de Tunisie avec agences et médias