D’ici la fin de l’année : Vaccination contre la rage de 420.000 chiens et chats

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Afin d’éviter que le nombre de foyers de rage animale et de décès n’augmente, une campagne nationale de vaccination a démarré le 1er septembre et devra se poursuivre sur tout le territoire jusqu’à la fin de ce mois. Si l’objectif fixé n’est pas atteint, elle devra, le cas échéant, se poursuivre jusqu’à la fin de l’année.

L’augmentation du nombre de cas humains infectés par la rage, depuis le début de l’année et l’apparition de foyers dans certaines régions ont conduit la présidence du gouvernement à lancer, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la pêche, ainsi que les autres ministères concernés (Environnement et Intérieur), une campagne de vaccination.

Neuf personnes décédées

Alors que, l’année dernière, le nombre de décès humains dus au virus de la rage ne dépassait pas six victimes, neuf personnes sont décédées de la rage depuis le début de cette année. Il faut savoir que le virus de la rage se transmet par le biais de la salive d’un animal infecté qui mord, lèche  ou griffe un homme, une femme, un enfant… «Depuis le début de l’année jusqu’à la semaine dernière, 307 cas de rage animale ont été enregistrés, dont 67% sont des chiens. Si, on compare ce chiffre avec celui de l’année dernière, on note une légère augmentation du nombre de cas», note le docteur Heni Haj Ammar, vétérinaire au ministère de l’Agriculture, expliquant, par ailleurs, que les cas de rage animale qui ont augmenté sont une conséquence logique de l’accroissement du nombre des animaux errants dans les rues, les quartiers, les cités….

Ces animaux s’installent dans des lieux où ils trouvent de la nourriture (poubelles,…) et se reproduisent. Plus leur nombre va augmenter et plus le risque de rage augmente, d’autant plus qu’il s’agit d’une population à risque qui n’est soumise à aucun contrôle. «Lorsqu’une  chienne va mettre bas plusieurs chiots, ces derniers vont rapidement grandir, trouver facilement de la nourriture et se reproduire à leur tour. Ils passent leur journée, à manger, à se reproduire et à chasser sur leur territoire».

Une problématique multisectorielle

La problématique de la lutte contre la rage animale est multisectorielle et fait intervenir les ministères de la Santé, de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, de l’Environnement, de l’Intérieur ainsi que les municipalités… Les parties concernées, qui ont, chacune, leurs propres moyens et leur propre mode d’intervention, coordonnent leurs actions, afin de conférer de l’efficacité à chaque campagne nationale qui est organisée. «Le ministère de l’Environnement se charge d’enlever les déchets, afin de réduire les ressources alimentaires des animaux errants et agir ainsi sur la reproduction de ces derniers. Si ces derniers ne trouvent pas de nourriture, ils se reproduiront de moins en moins.

Le ministère de l’Agriculture «organise, quant à lui, des campagnes de vaccination principalement focalisées sur les chiens, car ils sont les principaux vecteurs de transmission de la rage», explique Dr Haj Ammar.

Et si l’objectif fixé n’était pas atteint ?

La campagne de vaccination, qui a démarré le premier septembre, devra se poursuivre jusqu’à la fin du mois d’octobre. «Les équipes de vétérinaires et de techniciens mobilisés dans le cadre de cette campagne se rendent soit dans les centres de vaccination relevant des commissariats au développement ou font du porte-à-porte. Ils vont dans les cités, les quartiers…,  et là, munis d’un haut parleur, ils informent les habitants qu’ils peuvent faire vacciner gratuitement leurs animaux de compagnie. Les citoyens intéressés peuvent se rendre sur les sites et les pages facebook des commissariats régionaux, afin de pouvoir consulter le calendrier de vaccination et de s’informer sur les lieux et les dates des interventions des équipes de vétérinaires qui sillonnent les régions», note Dr Haj Ammar.

En outre, l’accent a été mis sur le fait que les propriétaires doivent munir leurs animaux de compagnie d’un collier et tenter, du mieux qu’ils peuvent, de contrôler leur comportement, afin que l’opération de vaccination se déroule bien. «Cette opération de vaccination qui est gratuite va permettre de nous protéger et protéger nos animaux et nos enfants», relève le médecin.

Si l’objectif fixé n’est pas atteint, à savoir la vaccination de 420.000 chiens et chats, d’ici la fin de ce mois— jusqu’à la semaine dernière, près de 140.000 chiens ont été vaccinés—, cette campagne de vaccination devra être prolongée, jusqu’à la fin de l’année.

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