Les six points face aux Comores ne seront pas un souci. L’équipe de Tunisie devra se fixer sur un plan de jeu et sur des idées.
Par rapport aux deux premiers matches du Cap Vert et de la Gambie, Benzarti va devoir apporter quelques changements pour diverses raisons. D’abord, c’est un sélectionneur qui aime changer quelques éléments dans la liste convoquée, sans oublier le nombre de blessures et d’absences pour d’autres raisons. Pour ce match contre les Comores, Benzarti ne pourra pas compter sur Abdi, Saâd, Ben Ouannès, Jouini (non retenu cette fois), Bronn et Ali Youssef. Il a récupèré, par contre, quelques joueurs à l’image de Skhiri, Mejbri, Msakni et Kechrida ainsi que Aït Malek et Jebali, rappelés. Le groupe a, dans sa composition, changé un peu, mais est-ce pour autant un argument pour s’attendre à des changements dans le onze-type de tout à l’heure? Pas vraiment, car Benzarti, malgré des choix certainement incohérents pour certains joueurs, aime compter sur un même groupe restreint. L’ossature ne devra pas beaucoup changer malgré les absences.
En défense la paire centrale Meriah-Talbi ne court pas de risque, elle sera reconduite. Memmiche, malgré une perte notable de forme et de confiance, sera encore une fois dans les bois. A droite, Bouchniba a la confiance de son sélectionneur face à la concurrence du revenant Kechrida. Au milieu, Aïdouni, Skhiri et Ben Romdhane ont plus de chance de commencer, même si deux parmi ce trio seront retenus si Benzarti opte pour deux milieux défensifs. Un peu plus vers l’avant, Hamza Rafiâa est le premier favori pour occuper le couloir gauche. Si jamais Benzarti tu l’utilise comme relayeur, on peut s’attendre à voir le revenant Youssef Msakni partir d’entrée. Et, à droite, Benzarti, en l’absence de Ben Ouannès utilisé lors des deux premiers matchs, va devoir choisir un autre joueur. Bilel Mejri, déterminant sur l’action du but salvateur face au Cap Vert, aurait sa chance. Quant à la pointe de l’attaque, Seif Jaziri est le seul profil disponible pour suppléer Ali Youssef et Jouini.
Progresser…
Les six points raflés jusque-là ont permis à la sélection tunisienne de mener dans son groupe. Reste alors de porter le compteur de points à neuf et de filer à l’édition finale si l’écart se creuse encore. Mais reste alors l’objectif le plus important, à nos yeux. C’est celui de l’identité de jeu de l’équipe nationale. C’est, en d’autres termes, le visage que devra présenter ce groupe de joueurs sous la conduite de F. Benzarti. Jusque-là amophes et brouillons, ce plan et ce format de jeu sont loin de convaincre. Il ne s’agit pas de gagner seulement, mais surtout de faire des progrès, de trouver une identité valable et capable d’emmener l’équipe en Afrique et de lui permettre de briller au mondial. Qu’on arrête ce football décousu et basé sur des exploits individuels.
Ça peut aider à ce niveau de la compétition, mais à la CAN et au mondial, ça ne servira à rien. On exige surtout une suite dans les idées et dans les choix.