A «Jaou Tunis» : On chante, on danse et on pense aussi !

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Jaou est joyeux, mais pas seulement. Jaou est sérieux, mais pas toujours. Jaou est ludique, mais profond, connecté, fouillé, sophistiqué et simple à la fois.

Ce que l’on peut retenir de ces premières journées de Jaou, de ces premières rencontres, de ces premiers événements ?

C’est que c’était jeune, intelligent, enthousiaste, audacieux, courageux.

C’est que, à travers ces rencontres, ces projections, ces expositions, les artistes n’ont rien oublié et ont tout prévu.

L’histoire récente, contemporaine ou plus lointaine est souvent la matière de leur recherche. La géographie locale, régionale, arabe, africaine, politique, poétique en est la pâte.

Jaou est la Tunisie, l’Algérie, la Palestine, Jaou est l’Afrique et le Sud global, Jaou est le monde des femmes, des oubliés, des opprimés.

Jaou est l’art qui «résiste à la honte d’être un homme», selon le mot de Omar Bey qui en fait le titre de son exposition. Mais c’est aussi «nos douleurs montées sur un soleil», comme l’est celui d’une installation, ou encore l’intimité partagée d’une chambre ou d’une demeure comme l’est le thème de deux expositions personnelles.

De la Médina au centre-ville, d’une Zaouia à d’improbables entrepôts magnifiquement aménagés, de l’avenue aux jardins—jardins ?— de la Bourse du travail dont on regrette que l’espace n’ait pu être accessible, Tunis vibre au rythme des célébrations, des conférences, des expositions, des fêtes—oui, il en faut—que nous offre tous les deux ans, au prix d’efforts que l’on suppose surhumains, Lina Lazaar. Qu’elle en soit remerciée.

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