Plusieurs fédérations ne cachent pas leur colère face à la décision du lycée sportif Pierre-de-Coubertin de ne pas inscrire des élites médaillées, alors que des élèves qui n’ont aucun rapport avec les podiums figurent dans la liste.
Il faudra régler une fois pour toutes cette question du lycée sportif Pierre-de-Coubertin puisque le gouvernement est en train de se pencher sérieusement sur la question du sport. Rappelons tout d’abord la mission pour laquelle a été créé ce lycée et qui est essentiellement d’inscrire les athlètes de talent, l’élite du pays évoluant dans les équipes nationales pour qu’ils puissent concilier leurs études et leurs entraînements quotidiens. Il s’agit d’athlètes qui habitent loin de la capitale. Le principe est de les rassembler autour des installations sportives et des entraîneurs et les héberger dans le foyer du lycée. Il va de soi que les plus indiqués, et par conséquent prioritaires, sont les champions qui ont décroché des titres. Or on croit savoir qu’après plusieurs interventions de part et d’autre, plusieurs athlètes ont été substitués par des élèves de scolarité normale sans titres, sans palmarès aucun parfois et qui ne présentent pas le profil de futur champion, alors que des athlètes titrés sont mis sur la touche. Nous citerons l’exemple de la boxeuse Molka Kheklifi, troisième mondiale dans sa catégorie (médaille de bronze) qui a été refusée au lycée Pierre-de-Coubertin. Plusieurs autres athlètes dans d’autres disciplines ont connu le même sort.
De la part du ministère de la Jeunesse et des Sports et de la direction responsable, il serait très «sportif» et transparent d’expliquer sur quels critères les listes sont dressées, ne serait-ce que pour calmer la colère qui monte. En outre, pourquoi tant de retard dans la publication de ces listes (en octobre) alors que la rentrée était prévue pour le 15 septembre ? Résultats des courses : plusieurs athlètes ne se sont pas inscrits dans les lycées de leurs villes éloignées et se retrouvent entre deux chaises.
S.T