Combatif et généreux dans l’effort, Aïssa Laïdouni est sur tous les fronts. Mais faute de soutien de la part de ses camarades et à défaut de précision, ses efforts n’ont pas abouti vendredi dernier contre les Comores. Pourvu qu’il se reprenne ce soir.
Il est sans doute l’un des meilleurs joueurs de sa génération. Depuis qu’il a été convoqué pour la première fois en équipe nationale en mars 2021, Aïssa Laïdouni s’est imposé de suite comme une pièce maîtresse dans le dispositif de jeu tunisien, peu importe le nom du sélectionneur. Le 16 novembre 2021, il a marqué son premier but en équipe nationale contre la Zambie en match comptant pour la 6e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 et était, de ce fait, l’un des artisans de la victoire de la Tunisie (3-1).
Occupant le poste de milieu central, Aïssa Laïdouni est en réalité un joueur de milieu polyvalent puisqu’il est souvent sur le double front offensif et défensif.
Mais à lui seul, même s’il parcourt le terrain en long et en large et qu’il se dépense sans compter, il aime être sur tous les fronts. Vendredi dernier, il a été impliqué malheureusement dans le but encaissé qui a permis aux Comores de remporter une victoire inespérée. Venant couvrir Ben Hmida, il n’a pas été incisif pour contrer le centre en retrait qui a ramené le but.
L’infatigable !
Titulaire à part entière, Aïssa Laïdouni joue pratiquement des matches entiers. C’était encore le cas face à la Gambie. Contre Madagascar et les Comores, il a été remplacé en fin de match pour donner quelques minutes de jeu à Bilel Mejri.
Et si Laïdouni est aligné la majeure partie du temps, c’est qu’il se distingue par son sérieux et sa générosité dans l’effort. Un joueur appliqué tactiquement, combatif et qui fait la navette.
Malgré toutes ces qualités, Aïssa Laïdouni a échoué vendredi dernier à donner le tempo à la sélection. Il ne peut à lui seul tout faire même s’il se déchaîne sur le terrain. Par contre, s’il y a une chose que Aïssa Laïdouni peut imposer, c’est la discipline tactique à ses camarades, les plus jeunes en particulier. Un rôle de joueur-cadre qu’il doit remplir pleinement sur le terrain au risque de voir tous ses efforts gaspillés pour rien.
Et si le reste des joueurs qui fouleront ce soir la pelouse du stade Félix-Houphouët-Boigny ne se montrent pas aussi disciplinés et décidés à mouiller le maillot, Aïssa Laïdouni sera, encore une fois, un guerrier impuissant. C’est que le football est un jeu collectif sans oublier que cette discipline a beaucoup évolué en Afrique. Il ne suffit plus d’être une équipe technique pour gagner des matchs, peu importe le calibre de l’équipe adverse.