Donatella Di Pietrantonio, lauréate du prestigieux prix littéraire italien, l’équivalent du Prix Goncourt français, a choisi la Tunisie pour sa première étape littéraire. Invitée par l’Institut culturel italien (IIC) de Tunis, l’écrivaine a présenté un peu partout en Tunisie son nouvel ouvrage « L’età fragile », Un âge fragile
Accompagnée dans sa tournée par le directeur de l’ICC, Pr Fabio Ruggirello, et par S.E. l’ambassadeur d’Italie, Alessandro Prunas, la lauréate du Prix Strega a rencontré le public dans différents espaces ; l’Institut culturel italien, la faculté des Lettres de l’Université de La Manouba, l’école italienne de Tunis « Odierna », l’Institut des langues vivantes de Tunis et de Nabeul, la faculté des lettres de Sfax…
Des rencontres jugées fructueuses par l’écrivaine qui s’est offert cet agréable bain de foule, rencontrant des jeunes curieux et assoiffés de savoir. Le Prix Strega est l’un des prix littéraires italiens des plus prestigieux, fondé en 1947 à Rome par le couple Maria et Goffredo Bellonci et Guido Alberti, il est attribué chaque année à un livre publié en Italie. Tout commence donc en 1947, avec « les amis du dimanche » (surnom du jury), qui se réunissaient chez les Bellonci pour discuter des ouvrages proposés et en attribuer le Prix. Le premier à avoir reçu le « Prix Strega » fut Ennio Flaiano, fondateur du grand « Prix littéraire Ennio Flaiano », avec son livre « Tempo di uccidere », Temps de tuer. Ces rencontres avec Di Pietrantonio font partie d’une série d’événements culturels organisés par l’Institut culturel italien et par l’ambassade d’Italie à l’occasion de la XXIVe semaine de la langue italienne dans le monde, événement promu par le ministère des Affaires étrangères italien qui vise à la promotion et à la diffusion de la langue de Dante, une façon de tenir vivante la langue italienne dans le monde, l’une des plus étudiées en Tunisie. Cette année, le thème choisi par le ministère des Affaires étrangères italien concerne le livre et la lecture, « L’italien et le livre : le monde entre les lignes » et c’est exactement ce monde parfois illisible, caché souvent entre les lignes, constitué par les non-dits, par la douleur et par la fragilité d’une adolescente, que cet ouvrage « L’età fragile » s’inscrit. La campagne italienne des années soixante, le patriarcat, la soumission féminine, une mère qui se retrouve à vivre dans une situation inconfortable, entre le silence de sa petite fille unique et la sévérité du mari… dans un environnement campagnard et dialectophone, où l’isolation, la peur au quotidien, les humiliations et la pudeur s’imposent comme des maux parfois «nécessaires». Une écrivaine qui raconte sa douleur à travers l’exorcisation d’une écriture dénudée : la liberté enfin retrouvée. Donatella Di Pietrantonio est née le 5 janvier 1962 à Arsita dans les Abruzzes en Italie, elle est écrivaine et dentiste de profession.
