Clubs étudiants à la Faculté des Sciences de Tunis-El Manar : Un pilier de la vie universitaire

 

Une journée portes ouvertes s’est déroulée, mercredi dernier, dans l’enceinte de la faculté des Sciences de Tunis, en l’honneur des étudiants aux talents exceptionnels dans divers clubs, afin de découvrir les diverses activités culturelles, scientifiques et sociales des différents clubs. Reportage.

Dans son discours d’ouverture, Adel Megrich, Doyen de la faculté, a, d’ailleurs, fait valoir que la vie en dehors du côté académique est très importante. Idem pour l’activité permanente au sein des clubs universitaires, où les étudiants dégagent «beaucoup d’énergie».

L’UTM, mondialement reconnue

Après un tour d’horizon des stands des clubs, associations et partenaires présents à la journée d’action, et suite aux hymnes nationaux tunisien, palestinien et libanais entonnés en chœur, une allocution de Moez Chafra, président de l’Université de Tunis-El Manar (UTM, a mis en exergue les derniers accomplissements de son pôle universitaire. Pour améliorer et élargir les champs de compétences de l’étudiant, le travail en équipe, la vie de groupe et universitaire sont primordiaux. L’UTM travaille en conformité avec les standards internationaux, en atteste la dernière certification obtenue. Il y a trois axes fondamentaux, à savoir la formation, les missions scientifiques et la vie universitaire.

Donnant un aperçu de la journée, Mme Imène Smaoui, coordinatrice des clubs, est revenue sur les nombreuses banderoles et affiches qui ont été travaillées avec minutie, art, soin et beaucoup d’énergie. Elle révèle qu’un plan en 3D est à l’ordre du jour pour mieux guider et accompagner l’étudiant dans son univers d’études et d’apprentissage. Deux jeunes Tunisiens, l’un en 4e année ingénierie et l’autre en master de mathématiques, ont dévoilé à La Presse les dessous de leur concept et de leur travail au sein de leur club respectif. Les clubs culturels ont également marqué des points et attiré l’attention de la foule estudiantine à l’instar de ceux de danse, musique et chant. Ce qui signifie que les clubs scientifiques ne constituent pas forcément la panacée dans l’établissement universitaire et doivent rivaliser d’ingéniosité, à l’instar d’Enactus (ONG encourageant l’entrepreneuriat et l’action) qui agit dans le développement durable avec de nombreux ateliers scientifiques.

Une idée, un concept

Les développeurs de clubs scientifiques travaillent différemment, en fonction de leur effectif et qualité selon le concept choisi. Le club Ieee a connu un franc succès à l’instar d’Enactus, pour son aspect innovant et porteur sur l’industrie. Yosri Essalah, président du club, n’a pas tari d’éloges sur les derniers résultats de son équipe : « Ieee est le sigle de Institute of Electrical and Electronics Engineers qui est présent dans 160 pays dans le monde, dont la Tunisie. On a 45 facultés qui intègrent Ieee, dont la FST. Ce club a été créé le 11 mars 2013 au sein de notre faculté et on a deux groupes de travail distincts qui travaillent soit le volet technique, soit le volet soft skills. Pour le volet technique notamment, on a la robotique avec la création de robots. On les développe et on participe aux concours avec les clubs Ieee des autres facultés, animés d’un esprit compétitif». Le jeune développeur met en avant le rapprochement des activités du club avec l’industrie et les sociétés disponibles pour bénéficier de stages d’apprentissage, notamment dans le domaine des énergies renouvelables, en essayant de les influencer sur leurs nouveaux apports et éventuellement vendre leur “copyright” (droits d’auteur).

Essalah a rappelé l’étendue des activités de son club qui ne lésine pas sur les moyens à mettre en place pour être mieux valorisé. Notamment, en intégrant une activité rare dans le réseau Ieee qu’est la géomatique ou encore celle connexe avec la prise de parole en public pour les plus jeunes, afin d’améliorer les aspects de la communication. Salim Brahem, président de Junior entreprise, a, quant à lui, développé un concept existant depuis les années 1960 dans les pays européens comme la France ou l’Espagne concernant la minimisation du gap matériel (hardskills et logiciels, soft skills). Mais qu’il a remis au goût du jour, « pour soutenir les étudiants en Commerce par exemple qui sont les meilleurs techniquement, mais assez faibles sur le volet soft skills».

Il revient sur les objectifs de son concept : «La mission de Junior entreprise est d’intégrer les étudiants  dans la vie professionnelle et entrepreneuriale. On a des services en IT destinés à nos clients, mais on donne l’opportunité aux membres du club de travailler et de contribuer indirectement aux projets concrets et le fait de collaborer avec des étudiants réels».

Journée festive et animée

Une douzaine de stands ont occupé le pourtour du terre-plein central, comme celui porté sur le secourisme, ou encore sur l’artisanat. La plupart sont des clubs affiliés à la FST qui ont exposé leur production phare et leur concept novateur ou stimulant pour la vie universitaire. Un autre club spécialisé dans la géomatique a attiré la curiosité des visiteurs étant axé sur l’environnement et la géologie, avec une formation facilitante pour les bacheliers et les membres actifs, via des logiciels de digitalisation. Pour sa part, le club « securinet » créé en 2003 mise sur la cyber-sécurité. Le club de danse «The Dragons», dont la marraine est Nadia, a eu la palme du spectacle le plus remarquable, avec des chorégraphies sur des chansons inspirées et modernes. Une performance de danse qui fait la fierté de la FST.

Lors de la présentation thématique, chaque club a disposé de 3 à 5 minutes pour présenter ses activités. Soit jeux interactifs, quiz ou défis créatifs, des observations astronomiques par le club Astro, présentation du centre médical Tawhida Ben Cheikh, une formation animée par le club de secourisme ou encore la projection d’un film sur la cause palestinienne, organisée par le Ciné Club, sont autant d’activités diverses qui ont égayé la journée des étudiants de la FST.

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