La rencontre a été l’occasion, en outre, de présenter à l’assistance deux courts métrages en guise de sensibilisation sur le cancer, d’une manière générale, et la nécessité de mener le combat contre cette maladie tenace non sans détermination et optimisme.
Le premier court métrage vulgarise la notion de l’espoir ; l’espoir que donne un instituteur à une petite fille démunie et déscolarisée. Les années passent et cette même fille, qui ramassait, jadis, les bouteilles en plastique pour les vendre et gagner son pain quotidien, devient chercheure spécialisée dans la lutte contre le cancer. Et c’est bien elle qui redonne de l’espoir à l’enseignant, rongé par le cancer de la prostate.
La musicothérapie
Quant au deuxième court métrage, il met en lumière un projet mis sur les rails par l’Association Dar el Amal de lutte contre le cancer à Sfax. Cette association à but non lucratif continue à accueillir les malades du cancer, venus de loin pour bénéficier des traitements, leur offrant gratuitement l’hébergement et la nourriture durant leurs séjours curatifs à Sfax. Depuis quelques mois, cette association a entamé une nouvelle expérience : il s’agit de la musicothérapie comme traitement complémentaire au protocole anti-cancer. Mues par la volonté de sortir de leur détresse et tenant à la vie et à ceux qu’elles aiment, les malades du cancer du sein n’ont pas hésité à intégrer le groupe pour chanter la vie. «Cela fait près de neuf mois que j’ai adhéré au groupe. Mon tempérament a remarquablement changé depuis. Je me sens plus épanouie, plus heureuse », témoigne une jeune femme, sous anonymat.
Paroles de combattantes
Par ailleurs, le Credif a donné la parole aux combattantes, aux femmes pour qui la maladie rime avec lutte, force et victoire. Dans une projection qui n’a pas laissé l’assistance insensible, des femmes atteintes du cancer du sein diffusent des ondes positives, en faisant part de leurs craintes antérieures et de leurs nouvelles visions de la vie. Parmi ces témoignages émouvants figure celui de Haïfa Ben Abdallah qui, à chaque fois qu’elle ressort d’une opération chirurgicale, sourit à la vie en disant : « La vie est belle, il faut la vivre ! ». Pour Mariem Kallel, le cancer lui a permis de devenir nouvelle. «J’ai fini par garder mes cheveux courts puisque mon mari adore mon nouveau look. Quant à ma cicatrice, je la porte fièrement. C’est elle qui me rappelle que j’ai vaincu le cancer », confie-t-elle. Quant à Sarra, qui était terrifiée à l’idée de perdre ses cheveux, elle a fini par comprendre que ce n’était pas le plus important et que ce qui compte, vraiment, c’est de retrouver la santé.