Un point bon à prendre pour un CSS qui a usé du pressing pour bloquer les clefs du jeu clubiste. Santos a vu nettement mieux qu’un conservateur, Bettoni. Le CA perd deux points !
On ne peut pas dire que le point de la parité vaut la même chose pour le CA que pour le CSS. Pour le CA, ce sont en fait deux points perdus compte tenu de la présence de son public et des situations offertes, et compte tenu de son statut de leader. Pour le CSS, et après ce visage peu rassurant au début du championnat, c’est une prestation collective défensive assez satisfaisante. Un point devant un CA déchaîné et porté par un public fou et nombreux, c’est bon à prendre. Dans le duel des entraîneurs, Santos a été nettement meilleur que Bettoni. Le Portugais a su changer de devise en cours de jeu à partir de la 30’. Quand le CA poussait à fond avec des joueurs emportés vers l’avant et des relais pour libérer un joueur sur le couloir, et alors qu’Ali Youssef ( le meilleur Clubiste sur le terrain) trouvait l’espace et le temps pour casser la ligne avancée pour servir Laabidi et Aït Malek (un joueur qui doit se réveiller vite), Santos ordonne à ses joueurs d’avancer et de presser Youssef et Ben Abda. Et ceci se répéta presque jusqu’à la fin du match : six joueurs dans la zone du CA pour empêcher la relance. En face, Bettoni, obstiné qu’il est, axe tout son jeu sur Sghaier qui joue très lentement et qui n’a pas le don de jouer direct et rapide. La transversale de Laabidi (30’) et l’énorme occasion ratée de Zaalouni à la 55’ devant Dahmen, ainsi que le ratage de Aït Malek en fin de première mi-temps, étaient les seuls mouvements dignes d’une équipe qui veut gagner un titre. Sinon, un jeu brouillon, bloqué par Sa, Fabien, Habboubi et plus tard Becha et Lahmidi. Pas de créativité dans le jeu du CA et justement, c’est Bettoni qui change trois joueurs en lançant Kizumbi, Khelil et Glalech. Ce n’était pas la solution, parce que son jeu et ses idées offensives que les joueurs devaient appliquer n’étaient pas là. Santos n’a pas cédé avec un jeu en bloc, un pressing sur une relance classique et lente. Il fallait un effort individuel, ou un ballon qui rebondit pour marquer. Et ça, Khadhraoui (quel gâchis !) à la 78’ ne l’a pas réussi : il était seul mais frileux, il renvoya la balle haut. Le CSS ramène le point dont il avait besoin même si Fabien et ses équipiers n’ont pas vraiment joué devant ( à part l’occasion de Habasssi à la 80’), et le CA perd deux points. L’idée à retenir est que Bettoni n’a pas réussi depuis qu’il est là à imaginer et appliquer une animation offensive respectable. Le jeu clubiste est basé sur Sghaier et ce dernier joue à un rythme stéréotypé, et Srarfi et Aït Malek, les deux créateurs manquent encore de vitesse et de justesse technique pour faire la différence face aux équipes bien en défense. C’est un semi-échec qui vient rappeler au CA que beaucoup à reste à faire encore et qu’il y a des choix et des joueurs qu’il faut changer. Bettoni n’a aucune excuse avec un effectif pareil même dans certains postes, il y a encore un défaut de qualité.
CA
Hassan-Zaalouni-Téné-Ben Abda-Youssef-Simakula ( Khelil)-Sghaier-Zemezmi ( Glaleche)-Srarfi ( Kizumbi)-Ait Malek ( Khadhraoui)-Laabidi
CSS
Dahmen-Layouni-Kouamé-Hrabi-Baccar-Derbeli-Sa-Gouassou ( Bella Conté)-Zayedi( Becha)-Habboubi ( Habassi)-Fabien ( Lahmidi)
