Inverser le cycle, c’est l’objectif des deux équipes qui ont fait un très mauvais départ et qui n’ont plus droit à l’erreur.
Le Stade 7-Mars de Ben Guerdane abritera aujourd’hui un duel entre deux voisins, l’USBG et l’UST, pour le compte de la 5e journée. Un match pas comme les autres. Il survient tôt cette saison alors que les deux équipes connaissent un mauvais départ dans la compétition et sont en panne de résultats. Le constat vaut plus pour l’USBG qui traverse une double crise et qui n’arrive pas à s’en sortir.
Crise de résultats avec zéro point et la dernière place en 4 matches (défaite sur le tapis contre le CA, 0-1 devant le CSS, 0-1 face à l’OB et 1-2 face à l’USM). L’entraîneur Fakhreddine Galbi a failli en payer les frais mais, après mûre réflexion, il a été maintenu. Crise financière aussi avec une grève toute récente des joueurs qui est venue perturber la préparation de ce duel.
Elle a été cependant maîtrisée trois jours avant ce match, ce qui ne sera pas sans conséquences sur l’état physique et mental des coéquipiers du vétéran Ghazi Abderrazak, même si la partie amicale disputée contre l’ASG au Stade de Hassi Amor à Médenine, n’a pas empêché cette USBG en proie à de gros soucis de toutes sortes de l’emporter (1-0), œuvre de Houssem Habbassi. «C’est bon pour le moral, se félicite Fakhreddine Galbi. Ça prouve que, malgré cette double crise, mon équipe a les ressources mentales et le potentiel humain pour commencer à remonter la pente et retrouver la confiance de ses supporters.
Espérons que le match de cet après- midi sera le point de départ de ce sursaut tant attendu», conclue le coach. Pour les fans de l’équipe de Ben Guerdane, cette panne de résultats est inexplicable vu la richesse de l’effectif en quantité et en qualité. Deux latéraux chevronnés sur le côté droit (Zied Machmoum et Mohamed Lahbib Yeken), idem sur le côté gauche (Ghazi Abderrazak et Adem Taous).
Une très bonne charnière centrale (Iyed Touis, Aymen Ben Mohamed), un milieu de terrain des plus fournis en demis défensifs et offensifs (Junior Bida, Khemaies Mâaouani, Amour Loussoukou, Presnel Arnaud Banga, Jassem Abcha, Iyed Belwafi, Ayoub Châabane, Anis Khedher) et une ligne d’attaque non moins dense avec les Houssem Habbassi, Ayoub Mcharek, Adem Ben Ahmed, Mohamed Nasr Hamed, Nassim Sioud et El Hadj Omar Fall. «Oui, je reconnais avoir sous la main l’un des plus beaux effectifs de ce championnat et nous n’avons plus aucune excuse pour caler à nouveau», concède Fakhreddine Galbi, toujours assis sur des charbons ardents.
Pour l’adversaire du jour, l’UST, sa situation n’est pas aussi alarmante que celle de son hôte. Mais avec 3 points (victoire sur le CAB par 2 à 0) et malgré trois défaites (0-3 devant l’EST, 0-2 face à l’ESS et 1-2 contre l’ASG), il est dans la zone rouge. Le dernier revers à Tataouine contre le Carrelage a fait mal et poussé le jeune entraîneur Hakim Zahafi à la porte de sortie. C’est Mounir Rached, l’ex-coach du SG, qui a été appelé aux commandes pour éviter le dérapage vers le fond du gouffre.
Avec du nouveau aussi dans le volet administratif avec le retour de Ikrima El Wadhen à la tête du Comité de direction provisoire après la démission de Abdelhafidh Boussâa qui n’a pas pu assumer le lourd fardeau. Ces changements récents au sein de l’UST sont en mesure de lui apporter le soutien financier qui lui manque et la stabilité dans la gestion technique d’un effectif, certes moins riche et étoffé que son sparring-partner du jour, mais qui peut compenser ce handicap par un grand esprit de solidarité et un jeu basé plus sur le collectif que sur une pléiade d’individualités aux grandes qualités.
Mounir Rached est donc devant son premier examen sérieux dans ce derby avec l’USBG pour prouver qu’il est en mesure de relever progressivement le gros défi auquel il sera confronté.
