Discours d’investiture de Kaïs Saïed : Une révolution législative pour redonner espoir au peuple tunisien

 

Le président de la République, Kaïs Saïed, a déclaré lundi, dans son discours de prestation de serment au Palais du Bardo, que le peuple tunisien s’était exprimé en toute liberté le 6 octobre, soulignant la nécessité d’ »entamer une révolution législative qui concrétise ses espoirs ».

Dans un discours adressé au peuple tunisien, après la prestation de serment devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts, Saied a ajouté que « les plus grands défis sur lesquels nous travaillerons sans relâche sont d’ouvrir une nouvelle voie aux sans-emploi, particulièrement aux jeunes ».

« Il faut bâtir une économie nationale basée sur la création de richesses, à la lumière de choix économiques nationaux issus de la volonté du peuple. De ce fait, il sera possible de réaliser ce qui était considéré comme un rêve ou comme relevant de l’impossible », a-t-il affirmé.

Kaïs Saïed, qui a remporté l’élection présidentielle du 6 octobre avec un taux de 90,69 % des voix, a évoqué ce qu’il a qualifié de « tentatives cachées ou apparentes visant à avorter la Révolution du 15 janvier 2011 dans le but de préserver l’ancien régime avec un changement superficiel. Le but étant de laisser notre pays gouverné par ceux qui veulent rester dans l’ombre pour continuer à maltraiter le peuple et contrôler ses ressources ».

Il a déclaré que « le dernier accord criminel consiste à tenter d’entraîner la Tunisie dans un cercle de combats internes et de diviser le pays », ajoutant que « les élus du peuple ont déjoué des plans élaborés et définis par des agents du sionisme mondial et des membres de la franc-maçonnerie, dans le but de les mettre en œuvre ».

« Il n’y a pas de place pour les traîtres, les collaborateurs et ceux qui se jettent dans les bras des cercles colonialistes », a-t-il encore souligné.

Il a ajouté : « Il n’y aura pas de place pour ceux qui ne s’emploient pas à réaliser les aspirations légitimes des Tunisiens, ni pour ceux qui entravent le fonctionnement des services publics ».

Par ailleurs, le président de la République a souligné que « la porte vers la réconciliation pourrait être rouverte ».

« Ceux qui souhaitent restituer l’argent du peuple seront les bienvenus. Il n’y a aucune raison pour eux de rester en prison ou en fuite », a-t-il assuré.

Le chef de l’État a affirmé que le peuple tunisien a récupéré sa Révolution et que c’est désormais à l’État de retrouver son rôle social.

Dans ce contexte, il a noté que les établissements et les institutions de l’État seront préservés, après leur assainissement.

Kaïs Saïed a, en outre, évoqué une série de défis qu’il juge nécessaire de surmonter rapidement, citant notamment la lutte contre le terrorisme et la corruption.

D’autre part, le président Saïed a réaffirmé la position indéfectible de la Tunisie aux côtés de tous les peuples opprimés, en premier lieu le peuple palestinien, jusqu’au recouvrement de son droit à un État indépendant sur tout le territoire de la Palestine, avec Al-Qods Al-Charif pour capitale.

« Aussi, nous soutenons inconditionnellement le peuple libanais frère », a-t-il ajouté.

Le président de la République, Kaïs Saïed, a prêté serment lundi lors d’une plénière extraordinaire des deux chambres parlementaires, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (CNRD).

La séance s’est déroulée en présence des présidents des deux chambres parlementaires, du chef du gouvernement, du Mufti de la République, de l’archevêque de l’église catholique de Tunis et du grand rabbin de Tunis, ainsi que des membres du gouvernement, des députés et des membres du CNRD.

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