Nouveaux bombardements sionistes sur la banlieue sud de Beyrouth
SYNTHÈSE — Le Hezbollah a annoncé avoir lancé des roquettes hier sur Haïfa, principale ville portuaire du nord de l’entité sioniste, quelques heures après trois frappes sionistes sur la banlieue sud de Beyrouth.
Dans un communiqué, le mouvement chiite a indiqué que ses combattants avaient lancé «une salve de roquettes» sur la ville de Haïfa, «en réponse» aux attaques contre la banlieue sud de Beyrouth, pilonnée par l’aviation sioniste depuis près d’un mois.
Le parti chiite dit avoir lancé, également, des roquettes sur trois bases militaires sionistes.
Environ 70 «projectiles» ont été tirés hier matin depuis le Liban vers le nord de l’entité sioniste en quelques minutes, a annoncé l’armée sioniste qui en a intercepté «un certain nombre».
«Après que les sirènes d’alerte ont retenti entre 11h09 et 11h12 (heures locales) dans les régions de l’est et du nord de la Galilée, environ 70 projectiles ont été repérés entrant depuis le Liban», a indiqué l’armée dans un communiqué.
En effet, de nouveaux bombardements ont eu lieu, vers 3h45 (heure tunisienne, ndlr), sur la banlieue sud de Beyrouth.
Une heure avant, l’armée sioniste avait demandé hier matin aux habitants de deux quartiers de la banlieue sud de Beyrouth d’évacuer, en prévision d’une frappe contre deux immeubles hébergeant, selon elle, des installations du Hezbollah.
Ces immeubles sont situés dans les quartiers de Haret Hreik et de Hadath Beyrouth, avait indiqué l’armée sioniste dans un message à la population. « Vous vous trouvez à proximité d’installations et d’intérêts affiliés au Hezbollah, contre lesquels les Forces […] d’Israël vont agir dans un avenir proche», a-t-elle averti.
L’ennemi dit avoir frappé un «quartier général des services de renseignements» du Hezbollah
L’ennemi affirme avoir ciblé «le quartier général de l’état-major des renseignements du Hezbollah […] à Beyrouth» a rapporté hier son porte-parole arabophone Avichay Adraee sur X. «Les divisions 146, 91, 36 et 98 poursuivent les opérations terrestres au Liban-Sud pour détruire des infrastructures du Hezbollah», poursuit-t-il, indiquant que des combattants de la brigade Golani ont tué des membres du Hezbollah dans plusieurs affrontements.
Avichay Adraee a ajouté qu’au moins «65» combattants du Hezbollah ont été tués au Liban-Sud au cours des dernières heures, dans un autre post sur X. Il affirme aussi que son armée «a attaqué» et tué «trois saboteurs de premier plan» au sein du parti chiite.
Les avions de l’armée de l’air sioniste ont frappé les environs de Tebnine (caza de Bint Jbeil) et tué «Hajj Abbas Salamé», un «haut commandant» du front sud du Hezbollah selon Avichay Adraee.
Deux autres membres du parti, Abbas Awada et Ahmad Ali Hussein, ont été tués selon lui, le premier étant «un expert en télécommunications» et l’autre «un responsable d’équipe de production chargé d’armer le Hezbollah», selon le porte-parole arabophone de l’armée sioniste.
Avant-hier après-midi, la banlieue sud de Beyrouth avait été violemment bombardée par l’aviation sioniste.
La veille, le Hezbollah avait tiré plus de 200 roquettes sur le territoire ennemi, toujours selon l’armée.
Crime de guerre : un combattant du Hezbollah exécuté par un soldat réserviste, selon des médias sionistes
L’un des combattants du Hezbollah capturés par l’armée sioniste dans le sud du Liban aurait été exécuté au cours de son interrogatoire par un soldat réserviste, selon des médias sionistes.
Avant-hier, l’armée sioniste avait annoncé avoir lancé une enquête interne sur la «mort» d’un prisonnier enlevé lors de combats au Liban-Sud. Selon un média sioniste, sa capture avait eu lieu lors d’affrontements avec la Brigade Golani dans un tunnel creusé par le parti chiite […]. Celle-ci aurait donc révélé que le prisonnier a été tué par un membre de l’unité 504, l’unité de renseignement sioniste chargée des interrogatoires.
Par ailleurs, l’armée sioniste a affirmé avoir capturé 10 combattants du Hezbollah depuis le début de ses opérations terrestres au Liban-sud depuis le début du mois.
L’armée sioniste rase un cimetière à Blida, détruit une école et fait sauter des maisons à Meis el-Jabal et Ramiyé
L’armée sioniste a fait exploser et détruit dans la nuit de samedi à dimanche plusieurs bâtiments du village frontalier de Meis el-Jabal, dans lequel elle est parvenue à avancer ces derniers jours, selon les informations obtenues de sources locales par le correspondant du quotidien libanais « L’Orient-Le Jour ». Des maisons du village de Ramiyé ont également été détruites de la même manière à Ramiyé, dans le caza de Bint Jbeil, hier matin.
Toujours selon le média libanais, des militaires ont fait exploser dans la nuit des bâtiments résidentiels de plusieurs villages frontaliers, comme dans un quartier à Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun) où une école a été détruite. L’armée sioniste a également rasé un cimetière du village de Blida, dans le même caza.
Ces destructions sont devenues systématiques depuis le début de l’offensive terrestre sioniste au Liban, qui avait notamment au cours des deux dernières semaines rasé Yaroun et fait exploser sa mosquée après l’avoir piégée à l’explosif, et entièrement rasé, par les mêmes moyens, le village de Mhaybib.
Au cours de la nuit également, l’aviation sioniste a mené sept raids aériens sur la ville de Nabatiyé, dont les souks ont récemment été ravagés et où, jeudi, une quinzaine de frappes ont entre autres visé le Sérail, où était réunie la cellule d’urgence municipale. Le maire de la ville avait été tué avec quinze autres personnes.
L’armée ennemie a en outre mené une série de frappes nocturnes sur des villages tout le long de la frontière et semblait avancer sur le terrain au niveau de Chebaa (dans le caza de Hasbaya), où des soldats ont été attaqués par le Hezbollah, selon le parti chiite. L’armée sioniste affirme de son côté cibler des infrastructures du Hezbollah dans ces opérations.
Nabih Berry dit travailler sur «un plan pour sauver le Liban»
Le président de la Chambre des députés, Nabih Berry, a confirmé dans une interview hier à la chaîne Al-Arabiya que la visite de l’envoyé américain Amos Hochstein aura lieu aujourd’hui, la qualifiant de dernière opportunité pour les États-Unis de parvenir à une résolution diplomatique du conflit.
Nabih Berry a également affirmé son refus d’apporter des amendements à la résolution 1701 : «J’ai un plan sur lequel je travaille pour sauver le Liban, et il y a un désir américain d’un cessez-le-feu avant les élections», a-t-il ainsi indiqué, niant également que «l’Iran fait obstacle» à ce plan.
Soulignant que le gouvernement de Nagib Mikati «fait face à des défis sans précédent et remplit ses fonctions autant que possible», Nabih Berry a expliqué que l’élection à la présidence de la République du commandant de l’armée Joseph Aoun (perçu comme le favori de la communauté internationale) nécessite un amendement constitutionnel et l’approbation de plus de 86 représentants, tout en précisant n’avoir «jamais parlé d’élire un président libanais avant un cessez-le-feu».
En outre, le président du Parlement libanais a déclaré que la lumière au bout du tunnel pour la région était « le rapprochement saoudo-iranien » entamé en mars 2023.
Washington enquête sur les fuites concernant les préparatifs sionistes de l’attaque contre l’Iran
Parallèlement, les États-Unis enquêtent sur la fuite de deux documents de renseignement hautement confidentiels décrivant les préparatifs de l’entité sioniste en vue d’une attaque de représailles contre l’Iran, a déclaré hier le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, selon Reuters.
Les documents semblent avoir été préparés par la National Geospatial-Intelligence Agency et décrivent les interprétations américaines de la planification de l’armée de l’air et de la marine sionistes sur la base d’images satellites datant des 15 et 16 octobre. Ces documents ont commencé à circuler la semaine dernière sur l’application de messagerie Telegram.
L’entité sioniste prépare une attaque qu’elle affirme mener en réponse à celle de l’Iran lancée le 1er octobre dernier à l’aide de plus d’une centaine de missiles balistiques, soit sa deuxième attaque directe contre l’entité sioniste en six mois.
Interrogé sur la fuite des documents lors d’une interview accordée à CNN, M. Johnson, principal législateur de la Chambre des représentants des États-Unis, a déclaré qu’une « enquête (était) en cours et que je serais informé dans quelques heures ». «Nous suivons cela de près», a-t-il ajouté.
La National Geospatial-Intelligence Agency et le Bureau du directeur du renseignement national n’ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires de Reuters. Le Pentagone a quant à lui déclaré qu’il examinait les rapports de fuites.
Selon le New York Times, des responsables ont reconnu en privé que les documents étaient authentiques, mais qu’ils ne représentaient probablement qu’une partie des informations dont disposent les États-Unis sur les projets de leur proche allié.
De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que l’Iran avait identifié «toutes les cibles militaires» que l’entité sioniste pourrait potentiellement frapper en Iran dans le cadre de cette attaque. «Nous ne laisserons aucune attaque contre l’Iran sans réponse et Israël recevra une réponse proportionnée», a-t-il prévenu lors d’une interview donnée à la chaîne de télévision turque NTV.
«Nous avons identifié toutes nos cibles en Iran et une attaque similaire sera menée contre les leurs», a ajouté le chef de la diplomatie iranienne qui a affirmé que toute attaque contre des sites civils «sera considérée comme un franchissement de la ligne rouge».
La Presse de Tunisie avec agences et médias