Le président de la République prête serment devant les deux chambres parlementaires au Palais du Bardo : Une nouvelle page dans l’histoire de la Tunisie

 

  Détermination de Saïed à relever les défis et à concrétiserles aspirations du peuple
  Le Président de la République, Kaïs Saïed, réélu le 6 octobre dès le premier tour avec 90,69 % des voix exprimées, confirme qu’il n’épargnera aucun effort pour servir le peuple tunisien, qui a récupéré sa Révolution, et qu’il protègera la souveraineté des choix nationaux face à toute ingérence ou tout diktat. Le Chef de l’Etat réaffirme son engagement à préserver les droits et libertés des Tunisiens où qu’ils soient, à relever tous les défis et à surmonter tous les obstacles afin de veiller scrupuleusement sur les intérêts de la patrie, et bâtir une économie nationale basée sur la création de richesses, à la lumière des choix économiques nationaux issus de la volonté du peuple.

Le Président de la République Kaïs Saïed a prêté serment, hier, lors d’une plénière extraordinaire des deux chambres parlementaires, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (Cnrd).

Kaïs Saïed a remporté un second mandat, lors du scrutin présidentiel du 6 octobre, en obtenant au premier tour 90,69 % des voix. Selon l’article 92 de la Constitution, le Président de la République élu prête devant l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts en séance commune le serment suivant: «Je jure par Dieu Tout-Puissant de préserver l’indépendance de la patrie et son intégrité, de respecter la Constitution et la législation de l’Etat, et de veiller scrupuleusement sur les intérêts de la patrie».

A son arrivée au Palais du Bardo, le Président de la République a salué le drapeau au son de l’hymne national avant de passer en revue un détachement des trois armées.

Il a été accueilli par le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, et le président du Conseil national des régions des districts, Imed Derbali.

Révolution récupérée, c’est le temps de bâtir !

Le Président de la République a déclaré, hier, dans son discours de prestation de serment, au Palais du Bardo, que le peuple tunisien a dit son mot en toute liberté le 6 octobre, soulignant la nécessité d’«entamer une révolution législative qui concrétise ses espoirs».

«Nous sommes déterminés à relever tous les défis et à surmonter tous les obstacles. Nous serons au rendez-vous de l’Histoire pour répondre aux attentes légitimes du peuple tunisien», a déclaré Kaïs Saïed à l’adresse des présidents des deux chambres parlementaires.

«Nous allons œuvrer de pied ferme et sans relâche pour répondre au mieux aux aspirations des Tunisiens et réaliser les vrais objectifs de la révolution qui a connu des dérives pendant plusieurs années», a-t-il soutenu.

«Cette responsabilité que nous assumons tous exige de redoubler d’effort dans tous les domaines pour que le peuple tunisien puisse vivre librement et dignement dans un État souverain».

Saïed a ajouté que «les plus grands défis sur lesquels nous travaillerons sans relâche sont d’ouvrir une nouvelle voie aux sans-emploi et plus particulièrement aux jeunes».

«Il faut bâtir une économie nationale basée sur la création de richesses, à la lumière de choix économiques nationaux issus de la volonté du peuple. De ce fait, il sera possible de réaliser ce qui était considéré comme un rêve ou relevant de l’impossible», a-t-il martelé.

Le Chef de l’Etat a affirmé que le peuple tunisien a récupéré sa Révolution et c’est, désormais, à l’Etat de retrouver son rôle social.

Dans ce contexte, il a fait noter que les établissements et les institutions de l’Etat seront préservés et ce après les avoir assainis.

Plans de division déjoués

Kaïs Saïed a évoqué ce qu’il a qualifié de «tentatives cachées ou apparentes visant à faire avorter la Révolution dans le but de préserver l’ancien régime avec un changement superficiel. Le but étant de laisser notre pays gouverné par ceux qui veulent rester dans les coulisses afin de maltraiter le peuple davantage et contrôler ses capacités».

Il a déclaré que «le dernier accord criminel consiste à tenter d’entraîner la Tunisie dans un cercle de combats internes et de diviser le pays», ajoutant que «les élus du peuple ont déjoué des plans qui avaient été élaborés et définis par des agents du sionisme mondial et des membres de la franc-maçonnerie, dans le but de les mettre en œuvre».

«Il n’y a pas de place pour les traîtres, les collaborateurs et ceux qui se jettent dans les bras des cercles colonialistes», a-t-il encore souligné.

Il a ajouté : «Il n’y a pas de place pour ceux qui ne s’emploient pas à réaliser les aspirations légitimes des Tunisiens, ni pour ceux qui entravent le fonctionnement des services publics».

Par ailleurs, le Président de la République a souligné que la «porte vers la réconciliation pourrait être rouverte».

«Ceux qui veulent restituer l’argent du peuple seront les bienvenus. Il n’y a aucune raison pour eux de rester en prison ou en état de fuite», a-t-il assuré.

Kaïs Saïed a, en outre, évoqué une série de défis qu’il a jugés nécessaires de surmonter rapidement, citant, notamment, la lutte contre le terrorisme et la corruption.

En outre, le Président Saïed a réaffirmé la position indéfectible aux côtés de tous les peuples opprimés, dont en premier lieu le peuple palestinien, jusqu’au recouvrement de son droit à un Etat indépendant sur tout le territoire de la Palestine avec Al-Qods Al-Charif pour capitale.

«Aussi, nous soutenons, inconditionnellement, le peuple libanais frère», a-t-il ajouté.

Souveraineté retrouvée, il faut rétablir le rôle social de l’Etat

Kaïs Saïed a déclaré hier au palais du Bardo que l’un des défis majeurs de la prochaine étape est l’ouverture de nouvelles perspectives au profit des sans-emploi, en particulier les jeunes.

Le Chef de l’Etat a déclaré que les sans-emploi ont été victimes de mauvais choix pendant une décennie entière «ce qui exige, a-t-il dit, de rechercher de meilleures alternatives pour les travailleurs et la collectivité nationale».

«Les sociétés communautaires figurent parmi les solutions qui pourraient satisfaire les besoins de l’emploi, mais elles ne sont pas les seules», a-t-il affirmé, soulignant que la Tunisie s’est engagée dans une révolution législative pour répondre aux aspirations en matière d’édification d’une économique nationale basée sur la création de richesses à travers des choix nationaux émanant de la volonté du peuple tunisien.

«L’Etat doit retrouver son rôle social tout comme le peuple tunisien a retrouvé sa souveraineté», a-t-il dit, notant que «les droits sociaux tels que l’enseignement public, le transport, la santé publique, le logement, le travail décent, un salaire équitable et une couverture sociale constituent des défis que l’Etat doit relever».

Saïed a déclaré que le fait de rétablir le rôle social de l’état ne remet pas en cause la libre initiative. «Nous œuvrons à préserver les institutions et les entreprises nationales mais après les avoir assainies», a-t-il relevé.

Le Chef de l’Etat a ajouté que la Constitution tunisienne garantit la coexistence entre les secteurs public et privé sur la base de la justice sociale, notant que «l’initiative privée doit s’exercer dans le cadre d’une situation juridique saine qui préserve les droits de tous».

Et d’ajouter: «La liberté dans la sphère économique est garantie, préservée et protégée, comme c’est le cas dans la sphère politique».

Palestine et Liban : position de soutien indéfectible

Quant à la cause palestinienne et aux agressions sionistes perpétrées contre le Liban, le Président de la République a déclaré : « Nous réaffirmons notre position indéfectible aux côtés de tous les peuples opprimés, dont en premier le peuple palestinien, jusqu’au recouvrement de son droit à un Etat indépendant sur tout le territoire de la Palestine avec Al-Qods Al-Charif pour capitale. Nous soutenons inconditionnellement le peuple libanais frère ». Et d’ajouter que «le vocable de normalisation avec l’entité sioniste n’existe pas dans notre lexique. Toute personne qui collabore avec l’entité sioniste commet un acte de haute trahison envers le peuple palestinien».

Par ailleurs, cette séance plénière commune extraordinaire s’est déroulée en présence des présidents des deux chambres parlementaires, du Chef du gouvernement, du Mufti de la République, de l’Archevêque de l’Eglise catholique de Tunis et du Grand Rabbin de Tunis, en plus des membres du gouvernement, des députés et des membres du Cnrd.

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