Il était temps que l’USBG se rebiffe pour mettre un terme à l’une des plus mauvaises entames de saison de son histoire.
Dos au mur, avec zéro point en 4 matches, Fakhreddine Galbi et ses protégés ont vécu une semaine difficile avant le derby avec l’UST. Un cinquième revers consécutif aurait été le faux pas de trop. Se réveiller et empocher les trois premiers points était donc plus qu’un objectif majeur, mais une obligation. «Il fallait réagir pour ne pas s’enfoncer davantage et quitter la dernière place pour pousser un premier ouf de soulagement. Dieu Merci, mes joueurs ont été à la hauteur. Leur sursaut a été magnifique de courage et rageur», a-t-il déclaré cette fois avec un bon sourire aux lèvres. Quelques jours avant cette rude empoignade avec les Tataouinis , Fakhreddine Galbi avait fait ses valises et s’était préparé à partir. «Dans l’entourage de l’équipe, il y avait un sentiment de malaise et l’envie chez certains responsables (que je comprenais) de provoquer un choc psychologique par un changement de capitaine du navire, raconte-t-il. C’est le veto du président du club Fethi Hlel à cette procédure classique qui m’a fait rebrousser chemin et qui a changé mon destin. Cette confiance renouvelée, je la prends comme une lourde responsabilité et un grand fardeau sur les épaules car le chemin est encore long».
La grande sécurité en défense
Une équipe, c’est avant tout un équilibre. Quand on a un effectif très riche, on n’a pas à mettre trop de temps pour le trouver. Or, l’entraîneur des «Jaune et Noir» a un peu cafouillé avant de trouver la bonne alchimie de joueurs et les meilleures formules dans les trois compartiments de jeu. «Ce tâtonnement de départ est dû à plusieurs facteurs, explique-t-il. Le premier match que nous avons perdu sur le tapis contre le CA a porté un coup au moral des joueurs. Les derniers joueurs recrutés, à l’image de Adem Taous, Presnel Arnaud Banga, Junior Bida et Junior Amour Loussoukou, avaient besoin d’une préparation physique spécifique avant d’être intégrés dans le groupe. Une fois au top, ils ont constitué les piliers solides de mon dispositif et ont été les principaux artisans de ce rebondissement au moment opportun. Un demi comme Junior Amour Loussoukou est une recrue de valeur. Quelle énergie ! Quelle puissance! Quel apport dans la transition ! Il a fait le match parfait face à l’UST et a manqué de très peu de marquer un but d’anthologie avec un slalom balle au pied de plus de trente mètres et un tir qui s’écrase sur la barre transversale. C’est l’exemple type de la métamorphose de mon équipe». Avec Presnel Arnaud Banga et Junior Bida Loussoko, l’USBG a trouvé la bonne formule de demis défensifs essuie-glaces devant une défense elle aussi remaniée avec la reconversion de Ghazi Abderrazak comme axial en compagnie d’une grande révélation : Iyed Touis qui fait déjà braquer les regards sur lui. Avec Zied Machmoum et Adem Taous en pleine forme sur les deux couloirs, c’est la grande sérénité au niveau de la base arrière. Cette bonne assise défensive a donné confiance au secteur offensif et a fait déchaîner une ligne d’attaque qui a retrouvé elle aussi ses gros piliers. Quand on a un quatuor d’attaque en or composé de Houssem Habbassi, Iyed Belwafi, Ayoub Mcharek et Nassim Sioud, avec des solutions de rechange de qualité, tels Haj Omar Fall et Mohamed Nasr Hamed, on ne peut qu’être optimiste pour l’avenir. C’est devant l’ex-équipe du technicien benguerdanais remis en confiance, l’AS Soliman, que ce réveil doit être confirmé comme annonciateur de sortie définitive de la crise de résultats.