L’UST, dans une position au classement inquiétante, n’a pas d’autre solution qu’un succès pour retrouver sourire et confiance.
La première décision du nouveau comité de la direction provisoire, présidé par Ikrima El Wadhen, a été de provoquer un remaniement à la tête du staff technique en écartant Hakim Zahafi pour le remplacer par Mounir Rached. Une décision prise à la hâte après la défaite (1-2) à domicile devant le nouveau promu de la Ligue 1, la Zliza de Gabès. Mais le déclic psychologique espéré après ce choix n’a pas eu lieu dans le derby avec l’USBG. Un autre revers par 0 à 2 a été subi dans un match où les équipiers de Jemai ont été dominés de bout en bout et malmenés par une équipe locale déchaînée qui courait derrière les trois premiers de la saison. C’était vraiment à sens unique alors que d’habitude, de tels duels entre les deux équipes voisines avaient toujours été serrés.
Le nouvel entraîneur Mounir Rached ne pouvait, pour son premier match à la tête de l’UST, que constater les dégâts. « Il y a eu un naufrage collectif après le premier but des locaux, a-t-il avoué. Au lieu de réagir et de passer à l’action pour égaliser, l’équipe s’est résignée à la défaite et a subi le coup de grâce avec le deuxième but. C’est au niveau du milieu de terrain, première zone de récupération et de verrouillage, où seul Noumory Keita a essayé de tirer son épingle du jeu, que ça n’a pas bien fonctionné. Et c’est au niveau des latéraux, qui ont été de grands boulevards sur leurs couloirs, que la défense a pris eau et a failli nous causer une véritable débâcle. Honnêtement, je n’avais pas imaginé l’assise défensive de l’équipe si fragile et vulnérable à ce point».
Une déclaration faite pour se disculper de cette contre-performance et se dégager de toute responsabilité. Mais certains de ses choix dans la composition de l’équipe ont été fortement critiqués. La reconversion de Mohamed Jemaî, un milieu défensif, en arrière central, ça n’a pas été la grande entente et la complémentarité avec la nouvelle recrue Babacar Diatta. Comme le changement de Seddik Najjar de demi de récupération en arrière latéral. Contre la JSO demain, une équipe avec de très bons arguments offensifs, il va falloir à Mounir Rached trouver et proposer autre chose.
Changements attendus
Il faudra d’abord un bloc défensif plus compact et plus soudé devant l’excellent gardien Houssem Arbi. La solution est possible avec le retour tant attendu de Hazem Mounadi à son poste d’arrière droit. D’autres retours dans la formation rentrante pourraient être enregistrés avec le trio Ghassen Khalfa, Mohamed Bennour et Jasser Mâaroufi pour stabiliser le premier rideau défensif au milieu de terrain. Pour un match à gagner coûte que coûte, tout le compartiment offensif a besoin aussi d’être revu et remanié. Un milieu aussi percutant et batailleur que Mohamed Ali Hosni doit être incorporé d’entrée. Il pourrait faire un bon tandem de créateurs avec Seydina Mouhamed Dhiouf. La paire de pointe Mamadou Lamine Diatta-Hosni Guezmir devrait normalement être sacrifiée également avec une autre formule composée du duo Helmi Assidi – Zied Ounalli en compagnie de l’infatigable Nidhal Ben Salem sur l’aile gauche de l’attaque. Mounir Rached, même s’il n’est qu’au tout début de sa mission, doit montrer pour cette partie cruciale avec la JSO qu’il a les qualités de tacticien qui peut gérer un effectif même pas riche en solutions.